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La ligne 2 du tramway passera sur la promenade des anglais en 2013



Christian Estrosi a rendu publique sa décision concenant la prochaine ligne du tram : pour 2013, elle relliera les quartiers ouest au centre-ville par le bord de mer, depuis le pont Napoléon III jusqu'à la place Massena.

L'essentiel du trajet se fera sur la promenade des Anglais, au niveau du terre-plein central, là où il y a actuellement les palmiers.

C'est le choix le moins coûteux et le plus rapide, mais il impose de repenser toute la Promenade des Anglais en matière d'accès au tramway (traverser les voies de circulation) et d'espaces verts (destruction des terres-pleins qui identifiaient la prom).

Histoire du Consulat italien 72 boulevard Gambetta à Nice

La communauté italienne est fortement liée à l’histoire et à la culture niçoise à partir du XXème siècle, avec les premières vagues d’immigration italienne.

En 1926, on évalue le nombre d’immigrés italiens à Nice à 40.000, soit ¼ de la population ! (Après le chiffre a diminué mais cela viendrait surtout du nombre croissant de « régularisations »).
L’apparition de ce consulat ou « casa degli Italiani » est fortement liée au contexte politique du moment, à savoir l’Italie fasciste. Le département des Alpes Maritimes et particulièrement Nice était la cible de Mussolini, qui par son « irrédentisme » voulait réunir l’empire romain dont il se plaçait comme héritier.

Pour rassembler l’empire latin, le dictateur fasciste proposait une première vague de colonisation en douceur grâce à la présence sur place d’une communauté italienne immigrée.

Sur le Boulevard Gambetta se trouvait en vente un bâtiment, la Villa Dalia qui appartenait à une comtesse russe. Cette villa fût achetée par l’Italie pour en faire son « Consulente del Ministero degli esteri » (Consulat des affaires extérieures) dit alors « Florestano Di Fausto ».

Ce fût le point de départ d’un édifice qui fédérait les italiens via l’idéal national et la pensée administrative pour une œuvre finalement de propagande et de contrôle social.
Pour cela même la façade était utilisée : son architecture romaine à valeur éclectique donne un ensemble irréaliste et incohérent.

Entre 1931 et 1932, la Villa Dalia devient la « Casa degli Italiani ». L’état italien non seulement ne démolit pas l’ancienne villa mais la réhabilite et la restructure : la façade, en face du Boulevard affiche des lignes rigoureuses et ternes, clin-d’œil à l’industrialisation croissante italienne ?
L’édifice original n’avait qu’un étage sur-élevé, les italiens ont superposés un second étage disproportionné.
On retrouve ces aspects dans un autre édifice, le consulat italien de Tunis construit à la même période.
Ces bâtiments arborent des frontons au dessus des fenêtres, des médaillons à l’antique et l’utilisation d’un seul matériau, une pierre grise.
La partie entre les étages supportait à l’époque une affiche de « Casa degli Italiani », aujourd’hui enlevée.
Les médaillons placés de part et d’autre du portique d’entrée affichent l’allégorie du travail et de l’art italien.
L’intérieur, avec un hall monumental, ouvre sur le théatre, aujourd’hui salle Michel-Ange.
Sur la droite (Sud) on a conservé les salons et pièces d’apparat de la villa originelle, avec une rotonde vitrée qui servait de jardin d’hiver et ouvrait sur le parc.

La décoration intérieure vient du style 1937 avec l’architecte Bolognais Melchiorre Bega (1898-1976), connu pour ses travaux en architecture navale, sa participation au gratte-ciel Galfa à Milan et ses plans à l’origine des autogrill Motta sur les autoroutes italiennes notamment.

Les œuvres de Bega sont peu à peu détruites surtout depuis les années 70 avec les réadaptations aux normes ou restaurations diverses.
Dans le parc de la villa se trouve un petit monument dédié aux soldats tombés pendant la 1ère guerre mondiale, une statue d’un soldat romain représenté l’épée à la main sur une inscription de défense de la patrie : « Gli italiani delle Alpi Marittime caduti nella grande guerra, 1914-1918 ».

En 2007 fut offert une autre statue rendant hommage aux italiens qui rejoignirent le maquis durant la seconde guerre mondiale, et aux soldats de la IVème armée qui protestèrent contre l’alliance franquiste le 18 septembre 1943. Il s’agit bien-sûr d’une œuvre d’apparence modeste mais à connotation très significative pour l’administration italienne et la communauté vivant à Nice.

Epave de la Canche (Pas de Calais) : quelques nouvelles fraiches

Cet article complète le "Bilan de la journée du DRASSM"
où l'on évoque notamment ce cas de fouille.
Cet article et la photo proviennent du journal "La voix du Nord"

« Ce bateau est la première épave ancienne trouvée dans la région Nord - Pas-de-Calais. Elle peut nous apporter des éléments de réponse sur l'architecture navale des Flandres maritimes au Moyen Âge », explique Éric Rieth, chercheur au CNRS (Centre national de la recherche scientifique) et spécialiste des épaves médiévales.

En effet, l'étude de l'épave permet de proposer une reconstitution d'un navire d'une quinzaine de mètres, qui ne pourrait absolument pas naviguer dans la Canche à son niveau actuel.

Les chercheurs basculent donc vers des problématiques de paléo-environnement :
Pour mieux reconstituer l'environnement géologique dans lequel le navire a jadis évolué, l'équipe pilotée par Éric Rieth a fait appel au département de géologie de l'université de Lille I.
Pendant trois jours, cette équipe d'étudiants emmenée par le sédimentologue Alain Trentesaux effectue des carottages afin d'étudier les sédiments aux alentours de l'embarcation. « Nous cherchons des indices qui nous permettent de déterminer le milieu, le paysage dans lequel le bateau s'est échoué », précise Alain Trentesaux. Était-ce un milieu maritime, fluvial, marécageux ? « Dans nos prélèvements, nous allons retrouver des organismes spécifiques soit au milieu marin, soit au milieu d'eau douce, par exemple. »

La mission devrait se terminer bientôt, en 2009. « Mais nous espérons revenir, car trois autres épaves ont été découvertes dans le coin », souligne, avec envie, Éric Rieth. Un problème de moyens sans doute ?

Marche de la Liberation : les aménagements avancent, les critiques aussi

Alors que les box du marché de la libération sont aux finitions, on contemple le résultat, et cela ne semble pas convaincre les riverains et maraîchers :

Cet article fait suite au précédant message, "le marché de la discorde à la libération".

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  • L'espace, ou plutôt la réquisition de l'avenue Malaussena :
Les structures jointives bloquent la vue et la circulation des piétons. L'aménagement du tramway et la disparition de la circulation automobile avait donné une bouffé d'air frais à ceux qui emprunte l'avenue Malaussena. Mais cela n'a pas duré : les box métalliques bloquent les déplacements et réduisent à deux petites voies la circulation des piétons sur l'avenue. Comment pourra-t-on circuler les jours de marché ? Au ralenti, comme dans un énorme bouchon piéton ?

  • L'esthétique : après le bleu Klein, voici le gris Peyrat !
Les couleurs sont assez uniforme et rappellent tristement le mobilier urbain local (tramway, bancs, lampadaires, poubelles, bref tout ce qui est dans la rue). Gris. Ce gris terne, neutre, morne couvre désormais toute la ville et jusqu'au marché il s'est traîné sur les box, il a même grimpé sur les bâches qui couvrent les étales.

  • Vers la "disparition du marché Libé" ?
Bien-sûr le marché ne devrait pas disparaître, mais en cloisonnant dans des box les maraîchers c'est tout un esprit et une page de l'histoire locale qui est menacée.
Les maraîchers n'auront plus d'identité ni de spécificité dans un monde gris uni ou chaque étal sera le même que celui d'à côté, comme dans les rayons d'un supermarché...

  • Un coût considérable : 12.000 euros le box !
Alors oui, il faut le rappeler : chaque box gris prévu pour un étal coûte à la ville de Nice 12.000 euros. Comptez et multipliez par le nombre de box alignés sur l'avenue Malaussena, l'addition est corsée.
C'est le prix d'une voiture par box ! C'est là que vont les impôts des niçois, dans des structures pour maraîchers (qui ont toujours faits sans) qui gâchent la vue et gênent à la circulation.


A méditer ? Donnez vos avis !


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Seule exception : 4 box auront une bâche rouge, du côté de la façade de la Gare des Chemins de Fers de Provence.

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veuve noire rose ou Gymnocorymbus ternetzi

Voici quelques clichés de la Veuve noire, poisson d'eau douce qui existe aussi en rose. Le nom de "veuve noire" vient de la nageoire anale hypertrophiée et généralement noire.
A l'état sauvage on ne le trouve que dans les cours d'eau d'amérique du Sud, dans le Rio Paraguay, le Rio Guaporé et en Bolivie.


Remarquez comme il guette la surface, soucieux et attentif... Ce poisson est un redoutable chasseur. Ses couleurs chatoyantes attirent les larves et autres insectes à la surface de l'eau. Là, il bondit sur sa proie et la gobe. Pour faciliter l'opération, la bouche du poisson est située très au dessus de la mâchoire, histoire de saisir plus facilement les proies à la surface de l'eau.