Bienvenue sur ce blog, n'hésitez pas à réagir aux articles.

Nouvelle année - Harder better faster stronger



Harder, better, faster, stronger...

Voici un peu comment la nouvelle année s'annonce pour moi. J'ai quand même l'impression que c'est le même cas pour beaucoup de monde (toi peut-être aussi ?).

Dans tous les cas, voici tous mes souhaits de bonheur, réussite, santé...

A plus dans le monde réel !

Article Nice-Matin archeologie sous-marine méditerranéenne


Musique : As de trefle nouvel album

C'est un groupe sympa, avec des inspirations un peu celtiques ou à la bretonne (pareil quoi).

Voici l'un des tubes de leur dernier album, à découvrir sur leur site : http://www.myspace.com/groupeasdetrefle

Leur site est complet et il a l'enorme avantage de diffuser en streaming les hits du groupe.

Sympa et dynamique, original, instrumental, c'est un groupe que je vous encourage à découvrir.

Joyeux noël !




Tous mes voeux pour une meilleur année, et pour une meilleur université.

Et surtout la réussite, et la santé (Comme Laure).

"Bon alors, ils sont où les sacs de ciment ?"

Tout ce qu'il faut faire pour caser la photo de Manodou quand même...

Visite archéologie de Vintimille et Albenga

Afin de répondre à une contrainte de pratique, les photographies illustrant ce dossier sont hébergées sur un serveur. Il est possible de consulter l’intégralité de ces photos via ce lien.
Au cours du texte, certains mots sont des liens hypertexte. Pour accéder à la photo liée, il suffit de cliquer sur le mot.

Vintimille : l’église San Miguel, la cathédrale Santa Maria et son baptistère :


« Ventimiglia » ou « Albium Intemelium » était la ville d’une tribu Ligure, les Intemelii. Le développement de ce pôle est probablement lié à une position géographique stratégique :
- la présence de voies permettant de franchir l’arc alpin
- des zones de mouillage le long du littoral
Durant l’antiquité tardive, la présence Lombarde entraîne le perchement de la cité sur le col de Vintimille haute. L’habitat en plaine le long de la Nervia semble être laissé à l’abandon.
Après 680, la ville se dote d’un évêché.
Les traces d’un passé médiéval sont très présentes dans la vielle ville, par l’organisation de la trame urbaine (
rues étroites et sinueuses, formes obliques) et par certains bâtiments qui conservent les techniques de construction propres à la période médiévale.


L’église San Miguel :

La première source écrite qui mentionne cet édifice est un acte du Xème siècle. Le bâtiment est alors utilisé comme chapelle.
Ce bâtiment comporte de nombreux réemplois antiques et de l’époque Carolingienne, ce qui permet de supposer l’existence d’un édifice antérieur, peut-être employé comme église funéraire ou suburbaine, éloigné des pôles d’habitation.
L’ensemble de l’église est réalisé en calcaire coquillier, d’extraction locale. Il semble que la couverture de l’édifice lors de l’état 1 était un système de lauzes dont certaines sont conservées et dépassent des murs gouttereaux.
Cet édifice n’a jamais été fouillé alors que malgré les endommagements (tremblement de terre du XVIème siècle) et les restaurations il conserve certains intérêts.

Outre le texte du Xème siècle, en 1041, un acte de donation mentionne le don du prieuré de San Miguel par les comptes de Vintimille à l’abbaye de St Honnorat de Lérins. Les moines ne se sont donc pas installés dans un territoire à l’abandon, il était déjà (dans une certaine mesure) structuré et polarisé.
Il semble que ce prieuré conserve une certaine indépendance vis-à-vis de Lérins, et s’organise rapidement pour former une communauté puissante.

Chronologie relative :
On rappel qu’un édifice antérieur à l’arrivée des moines de Lérins est attesté et que le phasage ci-dessous est établi à partir de l’édifice tel qu’il a été remanié au XIème siècle.
De ce fait, on distingue (au moins) 3 temps de constructions.

Aujourd’hui :
- Les collatéraux :
Ils auraient étés détruits par un tremblement de terre et un incendie (côté méridional).
On remarque les accès murés entre des arcatures dans la 1ère et 2ème travée, le long des murs gouttereaux.
Au niveau de la 1ère travée coté méridional un fragment de fresque est visible, réalisée contre l’arc doubleau dont le comblement n’a pas été complet.
Depuis l’extérieur, au niveau des murs gouttereaux la présence des corbeaux permet de restituer le couvrement de ces collatéraux. Au dessus de ces corbeaux, au niveau du mur gouttereau méridional, des lauzes dépassent du mur. Il pourrait s’agir de la couverture de l’église avant son élévation du XIIIème siècle.
Le mur gouttereau septentrional montre lui aussi ces corbeaux, le comblement des 2 arcs, et, au niveau de la croisée du transepts, l’arrachage de 2 murs. Il pouvait s’agir d’une absidiole à l’extrémité orientale du collatéral, où pouvait se tenir un autel.
- Le chevet :
Il conserve la trace d’une architecture romane, plus spécifiquement « Lombarde » (avec ces arcatures qui se croisent).
- Le portail médiéval :
Il pourrait être en parti conservé dans le portail actuellement visible.
Certains blocs ne semblent pas appartenir au portail d’origine car la technique de taille est différente. Le claveau le plus haut présente un relief d’un personnage ailé, peut-être St Michel. Au départ de l’arc, les blocs arborent un relief typique d’une iconographie paléochrétienne voir païenne (personnages autour d’un arbre de vie) mais le fait qu’ils soient en place, inclus dans le portique de l’église empêche toute datation aussi haute.
- L’intérieur :
L’église est composée de 3 travées et une abside. Un espace surélevé est délimité à la croisée des transepts.
L’abside conserve des trous de boulins, qui permettent de restituer les échafaudages et les cintres réalisés pour la construction du voûtement. Ce dernier est réalisé en berceau brisé dans la nef et en plein-cintre à partir de la croisée des transepts. Au départ de la voûte, une corniche dépasse du mur. Cet élément décoratif aurait également pu être utilisé lors de travaux de construction ou de réparation de la voûte.
A l’entrée de l’église, deux bénitiers ont étés aménagés dans des bornes miliaires.

Etat 1 :
Au XIème siècle, l’édifice se présente sur un plan basilical classique (conformément aux volontés de St Honnorat de Lérins), avec une nef majeure et des collatéraux. La couverture est alors charpentée.
2 espaces sont matérialisés par une différence de niveau, pour séparer les clercs (partie orientale) des laïcs (partie occidentale).

Une crypte est aménagée au niveau de la croisée des transepts, sous la partie surélevée.
Depuis la nef centrale, on remarque des aménagements (bases de piliers) et un niveau de sol en connexion avec l’accès à la crypte. De plus, un mur est daté du XIème siècle, visible dans la 2ème travée, coté septentrional. Il présente un joint rubané tiré au fer.
Dans la crypte, pour répartir le poids des élévations, le voûtement coffré s’appuie sur six colonnes. Leur agencement dans l’espace de la crypte crée 3 nefs et 4 travées. A l’extrémité Est, au centre de la dernière travée, des fouilles ont révélées le négatif d’un autel.
Certaines colonnes sont en calcaire, l’une d’entre-elles est une borne miliaire réemployée qui mentionne l’empereur Caracalla. Deux colonnes sont taillées dans des roches granitiques d’origine Corse :La colonne méridionale est en granit noir et la colonne septentrionale est en granit rose. Elles sont toutes les 2 surmontées d’un chapiteau de calcaire chaud, de forme quadrangulaire aux angles abattus.
Les chapiteaux varient :
Ils peuvent êtres taillés dans du grès jaune ou du calcaire (très abîmé), de forme quadrangulaire aux angles abattus.
Les murs autours de la pièce présentent de nombreuses caractéristiques :
Il y a des demi-colonnes engagées et une porte comblée dans le mur septentrional, des arcatures qui reposent sur des culots, le tout en pierre poreuse orangée…
En examinant les soubassements des murs, on remarque que la crypte est creusée à flanc de rocher et que parfois le mur repose directement sur le rocher.

On ignore l’utilisation précise de cette crypte, peut-être pour accueillir des pèlerins, ou pour conserver des reliques. On peut supposer que l’organisation de l’espace par les colonnes pourrait créer un rite liturgique dans le déplacement du fidèle.

Etat 2 :
Au XIIIème siècle ont lieu de grands travaux :
L’édifice est flanqué d’un clocher, la toiture reçoit un voûtement en berceaux brisés, qui reposent sur des chapiteaux cubiques aux angles abattus, eux-mêmes au sommet de piles en demi-colonnes. Ces piles sont originales puisqu’en Provence, il s’agit généralement de pilastres quadrangulaires.
Pour supporter l’élévation du voûtement, les arcatures sont doublées d’où la variation dans le type d’appareil entre deux types d’arcatures, souvent visible dans les murs gouttereaux :
Les arcatures du XIIIème siècle sont construites à l’intérieur de celles du XIème, avec des moellons quadrangulaires équarris au marteau, liés avec un joint gras.Des occuli sont percés dans la partie haute des murs gouttereaux.



La cathédrale Santa Maria à Vintimille :

Selon les sources milanaises, un diocèse est présent à Vintimille et à Albenga dès le IVème siècle. Des exemples démontrent que l’évêque se déplace d’un diocèse à un autre (l’évêque de Carpentras gère aussi la communauté laïque de Velles).

Le cas de Vintimille dans le processus de christianisation est particulier puisque l’évêché est mentionné tardivement. Il semble probable que les sources écrites soient lacunaires. Pour cette raison il est important d’étudier le bâtiment de la cathédrale afin de déceler des traces du 1er édifice.
La construction de la cathédrale est datée du XIème siècle. Elle est flanquée d’un baptistère au Nord-Est de son absidiole septentrionale.

En observant l’extérieur, on remarque différents styles architecturaux.
Le courant dominant est l’architecture Lombarde, qui témoigne d’un style régional et d’une circulation importante.

Le chevet :
Sous le toit se trouvent des arcatures et des lezaines, qui appartiennent à ce courant lombard.
Des blocs sont taillés de manières différentes, dont une taille en chevrons ce qui souligne le nombre de remaniements. On remarque aussi des traces d’arrachages contre la façade, qui témoignent qu’à une époque des bâtiments se sont greffés contre la cathédrale.
Au sommet de colonnes, sous le fait du toit, des chapiteaux en marbre blanc sont des réemplois antiques.
Les baies ont été remaniées successivement, et les « boudins » élevés sur les chapiteaux appartiendraient à une dernière phase tardive.
Le chevet appartient à une transformation romane tardive datée entre le XIIème et le XIIIème siècle.

Le clocher :
Il est construit avec un « bossage à l’économie » : la façade de certains blocs est taillée en bossage, technique qui permet d’économiser du temps et de l’argent.

Le mur pignon :
Les moellons calcaires quadrangulaires sont une construction du XIème siècle.
Au XIIIème siècle, le portail est monumentalisé avec le jeu de bichromie réalisé sur le calcaire froid « de la Turbie ». Le motif en dent d’engrenage et les reliefs sont de style antérieur au XIIIème siècle : les dents d’engrenage décorent les bâtiments dès le XIème siècle alors que ce type de reliefs ressemblent à des sculptures d’antiquité tardive. Leur emploi dans le nouveau portail pourrait correspondre à un discours médiéval délicat à saisir pour un contemporain (peut-être manifester la parenté avec les 1ers chrétiens ?)
Dans le même temps, le tympan de la cathédrale est réaménagé avec un arc en berceau brisé, construit avec un extrados en escalier.

Le baptistère de Vintimille :

Ce baptistère octogonal à plan centré s’inscrit dans le style des baptistères de l’antiquité tardive, comme celui de Mariana (Haute-Corse) ou Cimiez. Pour cette raison, sa datation est délicate puisqu’il peut remonter à cette période, ou être construit ex-nihilo, « à l’antique » au XIIème siècle, toujours dans l’optique de ce « discours ».
On suppose qu’à l’origine, le bâtiment était couvert différemment, de manière plus élevée.
De même, l’entrée originelle du bâtiment se faisait par une porte coté oriental.
Les accès sont conçus pour une cohérence et une symbolique dans la cérémonie. Ils déterminent un parcours du sujet à baptiser. Ainsi, le futur chrétien passe la porte d’entrée, se baigne dans la cuve baptismale située au centre de la pièce, puis pénètre dans la cathédrale où la cérémonie se poursuit.
La cuve baptismale est taillée dans du marbre de La Turbie, elle est datée du XIVème siècle. Elle possède la particularité d’être octogonale, mais avec deux encoches face à face, qui permettaient sans doute à l’évêque ou au prêtre d’accéder plus simplement aux parties centrales de la cuve. Une autre cuve est entreposée dans ce baptistère, elle est datée de 1100.
Vu de l’extérieur, il arbore lui aussi une architecture lombarde avec des lézaines et arcatures typiques de la région.


Albenga : le complexe thermal de San Clemente, la cathédrale St Michel et le baptistère :


Albenga est une cité antique dont la trame est conservée dans l’urbanisation actuelle, avec des îlots construits entre des voies de circulations qui se coupent perpendiculairement. Le tracé du cardo et le décumanus sont visibles.
Au Vème siècle, l’invasion des Goths pourrait être à l’origine du perchement des populations (comme à Vintimille). Des destructions, mentionnées par les textes peuvent être discutées. Toujours est-il qu’en 420, l’empereur Constantin finance la construction d’un rempart. A sa périphérie se trouvent des nécropoles et des villas.

Les sources écrites mentionnent le premier évêché en 450, soit assez tardivement par rapport à la Provence. Ce diocèse rassemble les populations d’Albenga et de Vintimille, entre le IVème et Vème siècle. Ce cas rare (délimitation d’un diocèse de Vintimille) même sans évêque n’est pas pour autant unique, puisque le même phénomène est attesté à Marseille, et à Fréjus lorsque en 374 un évêque absorbe Lérins.
Il s’agit donc d’un territoire christianisé, sous autorité religieuse.

Le complexe thermal de San Clemente :

Des vestiges archéologiques sont visibles sur la berge du fleuve, et on entrevoit des structures dans l’eau.
Le cours actuel du fleuve ne correspond pas à son lit antique, il a été détourné durant le bas moyen âge pour alimenter des moulins.
Au moins 2 bâtiments ont étés découverts, qui correspondent à 2 états chronologiquement différents :
- Les restes d’une présumée abside d’un édifice de culte,
- Les restes d’une cuve baptismale.
Le tout s’inscrit dans une certaine structuration du paysage, puisque à proximité se trouvent de nombreux vestiges archéologiques : tombes antiques, restes de pont et de moulin, murs en argile antiques, piles d’aqueduc romain, le complexe thermal, une aire portuaire, les vestiges de la cité romaine, une maison médiévale, un bastion moderne (renaissance tardive), un édifice avec ses portiques de l’époque romaine, les jardins de l’évêque, le complexe cathédrale-baptistère et une église Santa Maria in Fontibus.

La cathédrale d’Albenga :

Implantée face à la place San Michele, en plein cœur de la cité antique, cet édifice de style romano-gothique est de plan classique (basilical à trois nefs). La richesse et les nombreux remaniements des façades évoquent une certaine prospérité de la cité.

Le mur pignon :
Il affiche au moins deux remaniements :
- Dans la partie inférieure, certaines maçonneries pourraient être datées du XI° siècle :
Composées d’un moyen appareil calcaire froid (moellons équarris au marteau), le mur de soutènement s’élève jusqu’à 2 oculi en briques agencés de part et d’autre de la façade, et aujourd’hui comblés. Sous ces ouvertures se trouvent deux arcs composés eux aussi de briques. On peut supposer que ces aménagements (arcs et oculi) ont étés réalisés au même moment. Leur position suggère que le niveau de sol de l’époque se trouvait plus haut. Enfin, l’usage des briques est une tradition qui perdure en Italie alors qu’elle disparaît dans l’espace provençal.

- La partie supérieure du mur pignon arbore différents éléments :
Au sommet sous le toit se trouve un décor en dents d’engrenage.
Dessous, des arcatures lombardes monobloc reposent sur des culots qui alternent formes géométriques et représentations figurées. Ces sculptures figurent des têtes d’animaux et s’inscrivent dans le style des gargouilles, elles appartiennent au discours médiéval délicat à comprendre pour un contemporain. On peut néanmoins suggérer une menace vers les laïcs et une cupabilisation des hommes liée au pêcher originel.
Au centre, le tympan de la cathédrale est souligné par un large rebord alterné de blocs en grand appareil, qui alternent le noir et le blanc.
Sous ce tympan, des réemplois sont intégrés aux maçonneries. Ils sont agencés de manière symétrique : un décor floral surplombe des animaux de type griffon (sur la gauche) et lion (sur la droite). Leur origine est probablement antique.
Ils semblent portés par des personnages, représentés de face, dans un style et une posture proche des époques archaïques, juchés sur des colonnes, elles mêmes surplombants divers éléments lapidaires d’encadrement ou de frises.

Le clocher :
Flanquant l’édifice contre l’angle nord-ouest, il présente des éléments intéressants : La partie basse date du XI° siècle, elle est composée de blocs en grand appareil de calcaire coquillier.
La porte du XIII° siècle est flanquée de colonnes qui supportent un extrados en escalier bicrome.
La partie supérieure datée du XIV° siècle est composée de briques. On peut restituer l’échafaudage par la présence régulière des trous de boulin.

Le mur gouttereau méridional :
On remarque les traces d’un cloître canonial quadrangulaire (détruit dans les années 1900) sont visibles : on aperçoit les orifices dans lesquels s’encastraient les poutres de la toiture. De plus, une entaille contre le mur visible dans la largeur marque l’emplacement d’encastrement des premiers claveaux de la voûte.

Le chevet :
Depuis la Plazza dei Leoni (aménagée de trois statues monumentales de lions) on lit le chevet. Ce dernier a subit des restaurations importantes et un rehaussement (partie au dessus de la galerie) daté du XVIIème siècle.
Les maçonneries inférieures sont flanquées de 3 baies étroites. A leur côté, des demies colonnes engagées supportent des arcatures lombardes monolithes, elles-mêmes sous un décor en dents d’engrenage. Par dessus ce décor monumental est construite une galerie renforcée par une colonnade aux chapiteaux dépouillés, léger et dit « à feuille plate », « à feuille d’eau » ou « à clochette». En arrière-plan de la galerie, contre le chevet, un décor en damier blanc et noir est réalisé, lui aussi dès l’origine (XIIIème siècle).
Le chevet comme le mur pignon témoignent de la richesse de la cité.

L’intérieur de l’édifice :
Richement orné comme les églises baroques (une fresque au plafond sur la longueur de la nef centrale). Les douze grands piliers qui supportent les voûtes romanes, dépourvues de croisées d’ogives, évoquent le serment des douze apôtres (exemple de Grasse). Au-dessus des collatéraux se trouvent des fenêtres en arcades. Le chœur est éclairé par trois baies en lancette.
Au niveau de la croisée du trancept, une élévation du cœur et la mise au jour d’éléments maçonnés démontrent l’existence d’une crypte, et éventuellement d’un édifice plus petit. Nous sommes dans un cas comparable à l’église St Michel de Vintimille.


Le baptistère paléochrétien :

Situé à proximité du forum antique (comme à Aix), il est construit indépendamment de la cathédrale. Il n’a subi aucunes modifications (cela correspondrait à un discours affirmant l’ancienneté de la fondation chrétienne de la cité).
On propose comme datation 450, en rapport avec la nomination d’un évêque dans la cité et à la grande phase de reconstruction.

Construit à deux mètres sous le niveau du sol actuel, il présente un plan décagonal vu de l’extérieur. Les matériaux utilisés sont notamment composés de granite corse dans les arcatures et des chapiteaux corinthiens réemployés.

L’intérieur est octogonal, aménagé par des niches quadrangulaires ou semi-circulaires dans les renfoncements. Des baies laissent entrer la lumière au niveau de chaque niche, et dans la partie supérieur. Certaines ont été réduites à la période lombarde.
La cuve baptismale en marbre se trouve dans la partie centrale. On restitue un baldaquin par les négatifs (comme le baptistère de Fréjus). L’ensemble était agrémenté d’une colonnade qui monumentalise l’espace.
Les parties supérieures retombent sur des piles maçonnées, la couverture à l’origine était une coupole de fragments d’amphores. Elle est actuellement maintenue par un système de madriers qui charpente l’élévation.
En face de l’entrée actuelle, dans la niche quadrangulaire « F » (nord-est) une mosaïque signal un espace important à rapprocher du rituel baptismal. Il devait y avoir dans cette niche un autel. La mosaïque de style byzantin figure une iconographie classique : on remarque la répétition par trois fois du chrisme, de l’alpha et du oméga ainsi que trois cercles, ce qui symbole la Trinité. Douze colombes autour du chrisme symbolisent les apôtres. Enfin deux agneaux et la croix de la victoire du Christ sur la mort et la résurrection. L’agneau dans le jardin symboliserait la Jérusalem céleste.
Les tombes présentes dans le baptistère sont d’époque carolingienne, l’une d’entre-elles, richement décorée, située à proximité de l’entrée a peut être abrité la dépouille d’un évêque

Théoriquement, ce bâtiment n’est utilisé qu’une fois dans l’année (à la veille de Pâques). Durant la christianisation, cet espace était mystérieux en faisant de la religion chrétienne une religion d’initiés.
La mise-en-scène est très importante et s’intègre à la liturgie du rite, soulignée par les barrières de chancelle.
La présence de noms de Saints milanais inscrits contre un arc permet de supposer l’existence de reliques dans ce bâtiment. Dans ce cas, il aurait pu avoir une double fonction de baptistère et d’oratoire.

Lyon-Nice : un bon poing

Lorsque Lloris plonge et boxe le ballon en corner , une nouvelle fois le gardien niçois sauve et rassure le groupe. En permettant au gym de rapporter 1 point précieux de Gerland, le niveau de Nice est confirmé dans le milieu de ce premier tableau et le talent du jeune Hugo, 21 ans n'est plus discutable.
Le gym s'accroche au classement



L'Olympique lyonnais devra encore patienter avant d'être sacré champion d'automne. Une semaine après leur défaite à Caen (0-1), les joueurs d'Alain Perrin ont dû se contenter du match nul face à l'OGC Nice (0-0, Photo L'Equipe). Ils laissent du même coup les Nancéiens, en déplacement à Strasbourg dimanche, potentiellement à deux longueurs. Côté niçois, ce huitième match sans défaite confirme les bonnes dispositions actuelles d'Olivier Echouafni et de ses équipiers. Avec seulement deux victoires pour six matches nuls, ils devront cependant faire attention à ne pas perdre trop de points en route, s'ils veulent viser encore plus haut que leur sixième place provisoire. [...] Lyon est tenu en échec à domicile. Un résultat logique tant les joueurs de Frédéric Antonetti ont fait preuve d'abnégation. Avec un peu plus de réussite sur un coup-franc d'Ederson qui a trouvé la barre de Vercoutre (83e), ils auraient même pu empocher les trois points.

Recette vin d'orange

Les oranges amères arrivent à maturité, alors comme l'an dernier je prépare le fameux vin d'orange...

Pour 5 litres du précieux élixir, il me faut :
  • Une dizaine d'oranges et un citron
  • Un litre d'alcool à 90°
  • 4 litres de vin : rouge ou rosé, ça dépend des gouts. L'an dernier un rouge corse s'est accomodé à merveille. Pas la peine de prendre un AOC.
  • Dans les 500 grammes de sucre (blanc ou de canne c'est mieux)
  • De la vanille (en gousse ou en extrait)
  • De la cannelle, 2 clous de girofles, un peu de gingembre, éventuellement un verre de rhum ou de vodka, enfin il y a des améliorations pour tous les gouts.

Commencer par peler les oranges en séparant le zeste. Il doit etre le plus fin possible (travailler à l'économe).

Dans une cuve, vider le vin. Ajouter les zestes. Couper en gros dés les oranges amères, couper en rondelles fines le citron, et plonger le tout.

Ajouter le sucre. Selon le vin, l'acidité des oranges et vos gouts, entre 300 et 800 grammes. Il vaut mieu mettre peu de sucre et attendre quelques mois plutot que charger massivement dès la préparation.

Ajouter la vanille (une gousse fendue en 2 ou quelques gouttes d'extrait), les clous de girofle (attention c'est très parfumé), le gingembre et la cannelle en quantité bien dosée.

Puis il faut laisser reposer, 2 mois minimum. Le lieu de stockage doit être sec, frais, à l'abris de la lumière. Il faut régulièrement secouer le bocal.

Au bout de quelques semaines, à l'odeur et au gout, on peut ajouter du sucre.

Ce vin peut se conserver sans problème quelques années, il est relativement doux, très parfumé, désalterant, traitre....

L'été c'est parfait. Et pour le déguster cet été, il faut le faire maintenant ! Bon courage.

A vendre Universite Faculte UNSA UNICE

L'Université de Nice Sophia-Antipolis est à vendre !

Cliquez sur le titre du message pour plus de renseignements !

Nice la nouvelle

La ville de Nice vient de connaître un changement capital avec le lancement du tramway.
Après avoir été profondément remodelée, la ville revit et les habitants comme les touristes découvrent un nouveau paysage.



Il faut rappeler que depuis 4 ans déja la ville est paralysée par des travaux interminables, dans tous les quartiers. Ces travaux ne sont pas terminés dans certains secteurs. Néanmoins cela n'a pas empèché Peyra et Estrosi, ce samedi, d'innogurer le tracé "T1".





Ce tram bouverse Nice dans la pensée des axes de communications :




  • de nombreuses rues sont devenues entièrement piétonnes (République, Massena, Borriglione...)



  • d'autres axes limitent la circulation automobile à une seule voie (gorbella)


Mais ce tram a surtout remodelé le paysage Niçois avec de nouveaux espaces plus ouverts, plus lumineux, modernes, propres (pour l'instant).









Nice change et la conception de nouveaux modes de déplacement aura un impact fondamental sur tous les domaines qui se rattachent à la ville. Il faut à présent penser à un nouvel urbanisme et réabiliter les quartiers et batiments. Cette réhabilitation de l'espace doit être fait par des habitants qui vivent et travaillent au quotidien dans cet environnement, et non-pas par des entrepreneurs ou politiques.









Un scorpion géant découvert


Je ne résiste pas à l'idée de montrer ce que je viens de lire :
Des scientifiques allemands ont découverts ce spécimen de scorpion, heureusement à l'état fossil.
Ce monstre marin de 2,50 mètres vivait dans l'océan il y a 400 millions d'années. Il aurait imposé son rêgne en haut de l'échelle alimentaire pendant des millénaires, le temps que les poissons armés de puissantes machoires puissent les déguster.

Pour en savoir plus : l'article de la Bristol University

La statue de Garibaldi en deplacement

Le déplacement de la statue de Garibaldi était prévu dans le cadre de réaménagement de la place de même nom. Le décalage de 17 mètres vers le Sud du monument de 350 tonnes aura donc bien lieu, officiellement vendredi 16 novembre 2007, sous le regard de Messieurs Peyra & Estrosi.

Pour préparer un tel évenement, le socle a été découpé, un gabari de béton armé a été coulé autour du monument, et des vérins sont positionnés pour pousser le monument issé sur des rails vers le Sud de la place.



Click to enlarge




Click to enlarge




Click to enlarge




Click to enlarge

Mais les ouvriers eux-mêmes ont bien compris qu'au delà des enjeux municipaux, le déplacement d'un monument (et sa désacralisation ! ) représente un risque potentiel :

- la surélevation des 350 tonnes, pour déposer le bloc sur les rails devra être de 7cm. Pas grand chose, mais on ne peut pas appliquer +7cm d'un coup, à l'ensemble du monument !

Concrètement, on va, angle par angle monter de 2cm la hauteur. Nouveau problème : la surélévation momentannée d'un angle, même de quelques centimètres représente des décimètres au sommet ! Il pourrait donc y avoir basculement ou rupture d'un élément.Les autres étapes sont, d'après les ouvriers, moins périeuses.

Et si Garibaldi tombe, non seulement un symbole mais aussi un programme électoral s'effondreront de même. On aura pas tout perdu !

Recette de gateau a la chataigne

Voici une recette simple et rapide de gateau à la farine de chataigne.
Le résultat est un gros gateau (pour 8-10 personnes), léger, moelleux, subtilement parfumé.



Voici les ingrédients :

6 oeufs
150 gr de sucre
50 gr de farine de châtaigne
100 gr de farine blanche, on peut la remplacer avantageusement par de la maïzena
150 gr de beurre
1 sachet de levure chimique
1 tablette et demie de chocolat noir

Comment procèder :


  • Faire fondre au bain-marie le chocolat et le beurre.

  • Mélanger les jaunes d'oeufs et le sucre puis les farines et la levure, éviter les grumeaux.

  • Ajouter le chocolat fondu et incorporer les blancs d'oeufs montés en neige. Puis mélanger la préparation doucement jusqu'à obtenir une pâte homogène.

  • Verser dans le moule
    Cuisson 30 mn (Th 6-180°). La cuisson est délicate, il faut surveiller quand la pâte lève et commence à craquer sur le dessus et que l'intérieur est fondant : c'est cuit !

On peut le servir tiède ou froid. Pour les gourmands on peut l'accomoder de glace (chocolat, vanille, chataigne...) de chantilly ou de confiture (de chataigne !).


Bref un super dessert rapide et simple. Bon app' !

Des bouddhas place Massena !

Click to enlarge



Cette semaine le projet Massena a été achevé.
Pour finir la place, des bouddhas géants, perchés sur un mât ont été allignés le long des voies.
Ils seront prochainement racordés au réseau éléctrique et clignoteront gaiement.
L'artiste souhaite symboliser le dialogue entre les peuples par ces représentations.


Click to enlarge



Click to enlarge

D'autres photos de la place Massena et de sa fontaine sont accessibles en cliquant sur le titre de l'article.

Pour agrandir l'image cliquez dessus.

La statue de Garibaldi sur les rails

Click to enlarge


La place Garibaldi à Nice est le théatre d'un grand changement :
De grands travaux ont été entrepris pour décaller le monument d'une dizaine de mètres vers le Sud de la place, en face de la chapelle du Saint-Sépulcre.


Le socle de la statue a été carotté horizontalement sur chaque face, sûrement pour faciliter un levage ?!

Click to enlarge

De chaque côté de la statue, on a coulé de grandes rampes en béton armé. Elles servent à suporter 2 rails parallèles.

Click to enlarge


Derrière la statue, la "dalle de réception" est déja prête.

Click to enlarge

Combien ça pèse ? est ce que les rails tiendrons ? Est ce que Giusepe est bien accroché, la-haut ?
On croise les doigts...

Municipales de Nice

NICE (Reuters) - Christian Estrosi, secrétaire d'Etat chargé de l'Outre-Mer et président du conseil général des Alpes-Maritimes, a annoncé, comme prévu, son intention d'être candidat à la mairie de Nice en mars prochain.
"Je vous dis oui et je dis oui à Nice", a-t-il déclaré sur un ton solennel devant environ 3.000 personnes.

Proche de Nicolas Sarkozy, Christian Estrosi devrait recevoir le 30 octobre l'investiture officielle de l'UMP pour mener la course municipale niçoise. Cette investiture se ferait au détriment du sortant Jacques Peyrat, ex-membre du Front national et ancien compagnon de route de Jean-Marie Le Pen qu'il avait abandonné en 1995 pour rallier le RPR puis l'UMP.
Ancien avocat, aujourd'hui âgé de 76 ans, Jacques Peyrat pensait pouvoir accomplir un troisième mandat sous l'étiquette UMP à la tête de la cinquième ville de France. Même en l'absence d'investiture, il a fait savoir ces dernières semaines qu'il n'avait pas l'intention de céder son fauteuil et sera candidat.
"J'ai un bon bilan", dit-il, "les finances de la ville sont saines et redressées, j'ai mis le tramway sur les rails".
De passage à Nice en fin de semaine pour un dîner-débat, Marine Le Pen, vice-présidente du FN, n'a pas exclu une liste commune avec le maire sortant.
"S'il n'a pas l'investiture UMP, il aura le même poids électoral que nous, on pourra alors discuter d'égal à égal", a-t-elle déclaré. "Ce n'est pas parce qu'il a quitté le Front qu'il n'en a plus les idées", a-t-elle ajouté.
"C'est le baiser de l'araignée", a commenté Jacques Peyrat.

Coup de vent à Nice

Aujourd'hui à Nice le vent d'Est a soufflé violament avec des raffales à plus de 50km/h. Les températures assez douces jusque-là ont chutées à 13° le matin ! Il fallait profiter de cette évenement climatique pour aller faire quelques clichés.



Click to enlarge




Click to enlarge




Click to enlarge




Click to enlarge




Click to enlarge

Le mur en contrebas serait un vestige de la fortification du chateau de Nice. Comme sur toutes les photos du blog, on peut agrandir en cliquant sur l'image.

Fouilles du tramway a Nice, realisees par l'INRAP & M. Bouiron : visite des fouilles sous-terraines

Les travaux du tramway à Nice conduisent à un chantier de fouilles archéologiques menées par l'I.N.R.A.P. et sous la direction de M. Bouiron.

Cette fouille était en plein air jusqu'au printemps 2007 : la pose des rails a obligé à couler des poutres en béton et une dalle, qui recouvrent la zone fouillée.
Ainsi les archéologues travaillent en sous-terrain, pour abaisser le niveau de fouille de -6m, jusqu'au substrat du paillon :
Nous sommes ici sur la ligne de défense de la ville de Nice. Elle était composé d'un système de fortification imposant qui métamorphosait la ville en citadelle, puissament armée pour repousser et impressionner les rivaux potentiels.



Click to enlarge

Le long du fleuve du Paion, depuis l'actuelle place Garibaldi jusqu'à la pointe sud-est de la vieille-ville (vers l'avenue des Phocéens) se trouvait un rempart completé de bastions.


Click to enlarge


Voici quelques vues des murailles :


Click to enlarge



Au milieu de cette ligne, pour traverser le paion et passer d'une rive à l'autre existait un pont (dit le pont-vieux) régulièrement emporté par les crues et reconstruit.

Un autre accès à la ville existait depuis le Nord, par le bastion St Sébastien (qui porte le nom de la chapelle construite à proximité).


Click to enlarge

Ici peut etre se trouvait la chapelle St Sébastien/

Cet accès était contrôlé par une tour "pairolière". La construction de la dalle du tram a contraint à rabaisser la hauteur de cet édifice, et à détruire des pans de mur pour faire passer au travers de la tour des poutres.
La partie inférieur, le "fruit" a pu être conservé.




Click to enlarge



Click to enlarge


L'accès au bastion Nord se faisait par un système de pont-levis et par un réseau de ponts en connexion par des piles au centre de fossés :


Click to enlarge



Click to enlarge

Dans ce système de fortification était également aménagé un système d'aqueduc pour acheminer de l'eau depuis le Nord jusqu'au niveau du palais des ducs de Savoie

Click to enlarge


Click to enlarge

Dans un fossé découverte d'éléments en bois :

Click to enlarge

relevé pierre à pierre à Cimiez:




Voici le premier relevé que j'ai entrepris.


Il s'agit du dessin du mur en travers de ce bassin.
Dans un premier temps, le bassin rectangulaire était utilisé pour stoker de l'eau, dans le quartier thermal de Cimiez.


Dans un second temps, le bassin a été réduit en surface (seule la partie au second plan conservait la fonction de bassin). La pièce du 1er plan a été utilisée differament.


Pour renforcer le mur de partage (soumis à la pression du volume d'eau), il a été flanqué d'un contrefort.


Click to enlarge

Et la Gaule devint romaine, synthèse de la conférence de Mr. Goudineau

Ci-dessous se trouve la synthèse de la conférence du 19 septembre, "Et la Gaule devint romaine", par C. Goudineau

Et la Gaule devint romaine :

Durant l’antiquité la Gaule correspond à des frontières matérialisées : au Nord l’atlantique, au Sud la méditerranée, à l’est les Alpes et à l’ouest les Pyrénées.
Jusqu’à l’époque Césarienne, il s’agissait d’un territoire et de villes sous le contrôle de tributs gauloises.
En 125/124 eut lieu la 1ère conquête romaine de la Gaule : la Narbonnaise, qui correspond à un espace de circulation entre l’Espagne et l’Italie.
Dans cette province eut lieu une révolte matée par Pompée qui pour célébrer sa victoire érigea un trophée dans les Pyrénées, et retrouvé récemment.
Sous César, la Gaule fut conquise, et Auguste acheva cette conquête en annexant quelques districts.
Ainsi eut lieu le partage de la Gaule en 4 provinces :
- la lyonnaise
- l’aquitaine
- la narbonnaise
- la belgique
La cartographie antique explique les raisons de ce partage, en distribuant le paysage de façon schématique entre les mers, les fleuves et les reliefs de façon cubique.

De cet espace fraîchement acquit, l’empire romain dû le transformer et l’intégrer à sa machine d’empire afin de maintenir une cohérence et de pouvoir exploiter ce territoire.
Dans les parties suivantes, nous tenterons de voir les rouages de ce système de « romanisation ».

Le rôle essentiel de l’armée :
Les « limes » correspond à une bande géographique située sur le Rhin et le début du Danube. Il s’agit d’un espace frontière entre l’empire Romain et le reste du monde, la « barbarie ». Cette bande a été une ligne de fortification gigantesque avec des talus, des fossés, des remparts, des tours, mais aussi des fortins et des grands camps, le tout implanté régulièrement. Les camps retranchés pouvaient accueillir une garnison (4000 hommes) voir plusieurs.
Cette militarisation importante d’un espace induit un développement spécifique et important vers un environnement et des quartiers mi civils, mi militaires comme à Strasbourg. Ainsi l’espace se défend et s’acculture.

Une romanisation par le haut : le cas de l’aristocratie :
Rome s’occupe des enfants des classes aristocratiques et met en avant les valeurs de la vie de citoyen romain.
A Saintes (en actuelle Charente maritime, c’était la capitale d’Aquitaine, située sur un axe majeur) il existe un arc de triomphe formé de 2 ponts, l’arc de Germanicus. Gravé dessus se trouve le nom du dédisant (celui qui l’a fait construire et qui le dédie à l’empereur). On apprend qu’il est le petit fils d’un gaulois alors qu’il porte un toponyme à consonance romaine. Cet arc est l’exemple de la romanisation d’une lignée d’origine gauloise, sur 3 générations.

Des axes de communication qui unifient l’empire :
Au Nord de Lyon, les routes sont bornées en lieux alors qu’au Sud elles sont bornées en milles. 1 lieu = 2300 ou 2600 mètres.
Le bornage en lieu démontre l’existence, avant la romanisation, d’un système de mesure.
Enfin le transit terrestre suppose l’implantation d’étapes, bâtiments peints en rouge et qui aujourd’hui encore gardent cette fonction au travers du toponyme en « rouge » (maison rouge…).

Les « civitates » (cités) :
Elles s’administrent elles-mêmes avec le système politique romain (un sénat, des magistrats, un collège).
Elles sont directement en rapport avec Rome et n’ont pas à passer par l’avis ou la juridiction d’une ville voisine (rivale potentielle) grâce à la romanisation.
Un aristocrate, pour garder un statut de privilégié dans sa cité doit s’impliquer financièrement dans la vie quotidienne et dans l’aménagement urbain : il a un devoir d’évergésie : il doit offrir régulièrement et suivant sa fortune des jeux, de la nourriture, des édifices, des armées…
De plus, il doit condition préalable à l’évergésie, posséder une maison dans le pomérium (l’enceinte sacrée de la cité).
En accomplissant l’évergésie, le notable accomplit la romanisation, et l’affiche comme modèle à suivre.
De plus, le succès de l’évergésie en Gaule démontre l’attachement des autochtones à leur région. De cette façon se développa diverses constructions : ensembles cultuels, thermes, théâtres…).
Un homme né esclave avait des possibilités d’évoluer :
- En étant affranchi (par son maître, par l’empereur, en cas de bonne action).
- En étant un lettré et en s’insérant dans le système administratif de la cité.
Un homme né libre peut lui aussi évoluer, par les magistrature, l’armée, l’evergétisme, le commerce…

La diffusion de techniques :
Architecture : développement des constructions en pierre de taille. Apparition du béton romain à base de chaux, de tuileau et ou silex… Ainsi les villes abordent une parure monumentale : Rome se développe et s’étend sur plusieurs hectares en rassemblant 200.000 habitants, apparition de cryptoportiques qui ceinturent des édifices comme des temples ou forums, cas du forum de Bavay, de la maison carrée de Nîmes, de Périgueux.
Dans les campagnes aussi se monumentalise l’architecture.
L’empire est aussi fédéré par une spiritualité commune avec le « culte à l’empereur », et par une culture commune (les thermes, les jeux, le calendrier…)

Le rôle du foncier :
Un élément essentiel à l’empire romain et à sa romanisation est le foncier, la possession de terres agricoles.
Ainsi se développe en Gaule un semi d’exploitations agricoles, qui assimilent en plus de la fonction de production une fonction de luxe et de faste, la pars urbana avec le système des Villas.
Le blé est la base de l’alimentation. Avant la romanisation, les cultures de blé ne permettaient pas la fabrication du pain (peu de gluten donc consommation de bouillies).
La sélection et l’agriculture intensive du blé, mais aussi de fruits et la meilleure gestion du cheptel permettent de nourrir plus efficacement l’empire et les provinces voisines.
L’empire romain développe également la culture oléicole et viticole. On emploi aussi la force hydraulique avec des moulins à aube.
A Trèves notamment, des représentations prouvent l’usage tôt de tonneaux pour le transport de marchandises, tonneau étant une invention gauloise.
Le développement du foncier est aussi visible par les systèmes de centralisation de marchandises : à viennes et à bordeaux ont étés découverts des docs de taille imposante qui démontrent un commerce massif vers le Rhin et les armées du Nord, qui à elles seules justifient une logistique économique conséquent à l’échelle de la Gaule.

Tramway de Nice : avancé des travaux et passage dans le quartier Liberation

Un passage remarqué ! vivement la fin des essais.

Voici la bête descendant Malaussena, au niveau de la libération.

Click to enlarge.


Le chantier sur fond de l'ancienne gare.

Click to enlarge.


Click to enlarge.




Click to enlarge.

La fontaine du Soleil - Place Massena

Une partie de la fontaine du Soleil de la place Masséna, œuvre d’Art qui fait partie à la fois de notre patrimoine culturel et de nos souvenirs de jeunesse, a enfin été remise en place.

Click to enlarge.



œuvre du grand sculpteur Alfred Auguste Janniot, inaugurée en 1956, elle fut remplacée pour de très contestables motifs par un tertre de terre et des palmiers du plus mauvais effet, sous la mandature de qui vous savez.


Click to enlarge.



La monumentale statue d’Apollon qui en était le centre avait été précédemment déplacée au stade Charles Erhmann, sous prétexte que sa nudité gênait les âmes prudes. Ce fut ensuite la fontaine toute entière qui fut démontée pour des raisons aussi invalides que les précédentes.

Pire encore, les magnifiques bronzes furent remisés au centre d’épuration des eaux usées et abandonnés comme de vieilles ferrailles à l’air marin qui les corrodaient et à la longue auraient achevé de les détruire.

Les Nouvelles Niçoises avaient alerté les Niçois sur mise en péril inacceptable de leur patrimoine. Dans le monde entier on célébrait le sculpteur Janniot, et Nice qui avait la chance de posséder deux de ses œuvres, les frises du monument aux Morts et la fontaine du Soleil, non seulement le négligeait, mais détruisait cette dernière… Les bronzes pourrissaient en silence, et beaucoup de gens s’interrogeaient sur leur sort. Quand nous avons découvert la triste vérité, nous avons consacré un numéro à cette affaire pour alerter l’opinion. Nous avons été suivi par la télévision et par la presse locale ; l’affaire a fait grand bruit. L’adjoint à la culture a été interpellé et par les journalistes et par l’association Janniot. Après des faux-fuyants et le silence, il fut bien contraint de prendre une position eu égard à l’opinion publique et à l’importance de l’œuvre. Il promit de faire restaurer les bronzes. Mais l’association Janniot, fort heureusement ne relâcha pas la pression. Lors d’expositions, notamment à New-York, dans les listes des œuvres de l’artiste, la fontaine du Soleil figurait bien, mais avec la mention : “supprimée par la mairie de Nice”. Cette situation devenait un scandale culturel national et international, d’autant que Nice postulait au titre de capitale culturelle. Les bronzes furent donc restaurés. Mais alors que les intéressés ne s’étaient pas pressés dans cette affaire, voilà aujourd’hui qu’ils ont fait replacer les bronzes à la hâte et restaurent la fontaine à la vitesse de l’éclair… Il ne s’agit évidemment pas d’un miracle, mais plus probablement de convenances politiques, mais dans ce domaine il ne suffit pas de courir pour rattraper un gros déficit de popularité, il faut partir à point… En effet, qui vous savez, sentant que son crédit à Nice est au vingtième sous-sol alors que les élections municipales sont proches, tente de calmer l’opinion en satisfaisant enfin ses souhaits ; nous voilà maintenant carressés dans le sens du poil ; mais une caresse furtive ne fait pas oublier deux mille coups de bâton… Evidemment, personne n’est dupe à Nice, car ce n’est pas un cadeau que de nous rendre ce dont on nous avait privé… Même si nous sommes très heureux de cette légitime restitution, les circonstances présentes, dévaluent passablement cette action que nous attendions depuis trop longtemps et que nous apprécions à sa juste valeur.M. Veto se déclare aujourd’hui “ravi et ému de la re-trouver” ce qui ne l’a pas empêché de la remplacer hier, par des palmiers (ce doit être une manie, car on plante d’inharmonieux alignements de palmiers partout, qui ressemblent, et ce n’est sans doute pas un hasard, à des soldats de plomb à la parade… ) et si nous n’avions alertés les Niçois, et s’ils ne s’étaient pas mobilisés, les bronzes qui “le ravissent et l’émeuvent” en période électorale seraient aujourd’hui réduits à des tas de ferrailles. C’est fou ce que la proximité des élections donne un cœur culturel aux hommes politiques en plein déclin… Le seul merci que nous devons c’est aux médias qui avaient suivi et repris notre protestation, à l’association Janniot et surtout aux Niçois, car c’est nous et non M. Veto, qui avons voulu cette restauration et qui l’avons payée de nos deniers. “J’ai fait”, “Je paye” mais c’est toujours avec notre argent. Ces “Je” qui trahissant une incommensurable prétention, semblent indiquer une appropriation jalouse de la ville et de ses habitants, mais à sens unique, car en amour il faut être deux... Dans ce cas, c’est plutôt : “je t’aime, moi non plus…”. Pour être plus clair : NOUS avons réclamé ce que l’on nous avait enlevé, NOUS avons payé les restaurations et NOUS sommes très satisfaits de NOUS. L’exécutant, pour des raisons politiciennes a été contraint de faire ce que NOUS voulions, merci à la proximité des élections municipales.
Maintenant il faut que la statue centrale représentant Apollon retrouve sa place, d’autant que les âmes prudes se font rares. Prochain combat, le monument de Garibaldi, il faut continuer à se mobiliser, à signer la pétition et à combattre ceux qui détruisent notre ville.


Click to enlarge.




Click to enlarge.




Click to enlarge.




Click to enlarge.