Bienvenue sur ce blog, n'hésitez pas à réagir aux articles.

Plongée sur epave : photos des peniches d'Antheor

Plongée dans l'histoire : Les péniches d'Anthéor


P1010106.JPG

Ce sont deux épaves coulées le 31 janvier 1944 à quelques centaines de mètres de la corniche d'or, à proximité d'Anthéor.Entre 26 et 36 mètres, les vestiges témoignent de l'intensité des combats durant la seconde guerre mondiale. Relativement bien conservées, les péniches abritent en plus de la cargaison intacte (quelques milliers d'obus) des murènes, congres et mérous.
  • Localisation :
43° 25’ 38 Nord pour 06° 54’ 35 Est. Carte : 5337 Cap Camarat au Cap Roux On mouille à 800 mètres environ à l’est de la balise de la chrétienne, entre Agay et Anthéor, communes de Saint Raphaël.
Le site correspond à un rebord de plateau. Les vestiges sont étalés sur une dizaine de mètres de dénivellation, entre 26 m et 36 m. Les fragments principaux occupent la bordure de la dénivellation, vers trente à trente six mètres. Ils dépassent de 4 à 5 m le niveau du sable.



Histoire des bâtiments :
Le Jean Suzon et le Saint Antoine étaient deux péniches Belges de respectivement 352 et 338 tonneaux, réquisitionnées par les allemands. Elles transportaient une cargaison militaire et devaient ravitailler les places fortes de l'axe en Italie.
Le choix du mode de transport maritime original s'explique du fait que le transport ferroviaire étaient la cible de sabotage et de bombardements. Les péniches, navires à fond plat inadapté à la navigation maritime, illustrent l'intensité de l'effort de guerre allemand et l'importance de ravitailler le front italien.

Le 31 janvier 1944, les péniches faisaient route vers Gènes pour livrer un frêt militaire composé notamment d'obus, plaques de blindage, poutrelles, rails de chemin de fer et câbles métalliques.
Escortées de 4 petits navires civils militarisés (l'Umberto, le Cannes, le Manette et le Roger Dédé), la flotte venait de doubler l'écueil de la chrétienne.
Vers 11h30, les Bundesarchiv de Fribourg racontent qu'un sous-marin anglais, Untiring, tira 3 torpilles sur la flotte. Une torpille frappa le Jean Suzon, une autre le Saint-Antoine. Le troisième tir manqua son objectif et explosa contre la côte. On dénombra 1 mort, 3 blessés et 7 disparus. La flotte allemande anti sous-marin basée à Cannes ne localisa jamais le sous-marin anglais.
  • On plonge !
C'est une plongée connue : dès les années 50, le Club Alpin Sous-Marin de Brousard, Charvoz, Ramard l’avait exploré d’après les indications d’un scaphandrier. A cette époque, un armement succinct existait, avec une mitrailleuse aujourd’hui disparue.
Les deux bâtiments gisent à peu de distance l’un de l’autre. Plus précisément des tronçons de ces deux navires et des fragments séparés des épaves sont mélangés inextricablement ce qui fait que personne ne sait où est Jean Suzon et où est Saint Antoine !
Le plus gros tronçon au sud-est est l’arrière d’une péniche assez bien conservée avec son hélice en fer, son gouvernail, son compartiment moteur et des restes de cabine assez effondrés.
Le moteur diesel à lancement par air comprimé est encore accessible. La cale centrale est remplie de gros obus, en fer, désamorcés : ils pèsent de 10 à 30 kg et se comptent par centaines, sinon par milliers. Depuis 1984, le tronçon arrière s’est effondré vers l’est,( voir évolution sur dessin de Urs Brummer de 1985 ci-joint) ce qui est regrettable car, auparavant, l’épave était suspendue sur un éperon rocheux, hélice en pleine eau.

Un autre gros fragment gît à une trentaine de mètres au nord, en bordure de posidonies. C’est une étrave, avec ses ancres, une écoutille et un énorme chargement de ferrailles, plaques de blindage semble-t-il. Un petit wagonnet se perd dans ces tôles épaisses et il faut bien observer si on veut le voir.
Un troisième morceau, plus petit, difficile à identifier est à 20 m à l’ouest du premier, donc vers la balise. Arrondi, brisé, il ne dépasse pas quelques mètres de longueur. Et entre ces trois morceaux, des milliers de fragments de tôles, de longerons, de câbles, d’obus épars sur un fond de sable mêlé de posidonies et de quelques roches.


  • Les photos des péniches d'Anthéor :
P1010105.JPG
Structures du pont
P1010041.JPG
Détail des structures du pont
P1010053.JPG
Débris et obus inertes visités
P1010063.JPG
Proue d'une péniche - guindeau & base de canon mitrailleur
P1010089.JPG
Passerelle de pont effondrée
P1010106.JPG
La proue d'une péniche se devine dans le bleu
P1010039.JPG
Débris divers et ammoncellement d'obus qui camouflent une murène
P1010059.JPG
Le support du canon-mitrailleur situé sur la proue d'une péniche

  • Sources :
http://membres.lycos.fr/alcyon7diving/peniche.htm
http://grieme.org/antheor.htm
Naufrages en Provence de Jean Pierre JONCHERAY
Sub Océan, portrait d’épaves de J.P. JONCHERAY et Urs BRUMMER
250 belles plongées en Méditerranée : n°148

Quelques morceaux de guitare

C'est les vacances et il faut chaud à Nice !
Pour occuper la journée voici quelques compositions personnelles,
réalisées à la guitare branchée sur un boitier multi-effets type Zoom G2

Voici le plus basique, et l'un des plus abouti ! C'est finalement un morceau "techno" qui ressemble un peu à la nouvelle mode de la musique électronique (partir sur un riff de guitare). Et ça envoi pas mal...

Voici un arpège intéressant à développer. Le son drivé et saturé donne un aspect "nostalgique". Le beat relativement lent accompagne bien l'esprit du morceau. A entendre et à discuter !


Comment faire du rock en Hip-hop ? pari tenu avec cet extrait pour le moins intéressant.
Un gros son saturé fait tourner un riff basique et efficace. La rythmique est peut-être à revoir... Le beat résolument hip-hop donne un ton brut exploitable ?


C'est quoi le/la world ? Difficile de décrire ce morceau, un peu inspiré par le raggae ou la variété. Le beat assez présent dynamise le résultat et tant mieux.

Monuments historiques niçois en exposition au forum de l'urbanisme

Exposition au Forum de l'Urbanisme : Les Monuments Historiques de Nice
Source : Nice-premium

Introduction :

Nice détient un panel de bâtiments dont l'architecture et l'histoire sont à rellier à la spécificité locale.
Si ces "monuments historiques niçois" sont remarqués par les politiques bien avant 1860, le rattachement à la France et à sa "jeune" Institution des Monuments Historiques (créée 30 ans auparavant) s’intéresse au patrimoine local.

A cette époque, la mode et la pensé intellectuelle veut que ce soit les monuments antiques qui profitent les premiers de la protection nationale.
Ainsi les Arènes de Cimiez sont classées dès le 13 mai 1865 (malgré quelques erreurs : le frigidarium des thermes du nord est appelé le Temple d’Apollon ! L’identification d’un lieu public est toutefois correcte).

Le classement des édifices baroques vient plus tard, suivi d’un regain d’attention lié aux pertes des deux guerres mondiales.

Les années 70 sont marquées par des destructions massives au profit des promoteurs. ( Exemple de L’hôtel Ruhl, à l'emplacement du casino de même nom, disparu en 1979).

La vague de protestation qui suit permet de classer et de sauver de nombreux bâtiments. Derniers en date, l’Hôtel Negresco en 2003, la Halle de l’ancienne Gare du Sud en 2005, et l’année dernière, la nouvelle synagogue ainsi que la "crypte archéologique" mise à jour par les travaux du tramway.


Le cas de Nice met en lumière 3 périodes architecturales majeures :
  • Les vestiges antiques,
  • Les édifices baroques,
  • Les édifices de périodes plus récentes (XVIIIème, XIXème et XXème siècle).

En 2004 on comptait comptait 71 éléments : 33 classés et 38 inscrits à l'inventaire. Depuis, il y a eu quelques ajouts comme la façade de la gare du Sud et la crypte archéologique à proximité de la place Garibaldi.
Face à la richesse architecturale de Nice, élément témoignant d'une histoire et d'une culture particulière, il était nécessaire de synthétiser ces bâtiments et de les dévoiler au public par le biais d'une exposition.


L'exposition :

Cette diversité de vestiges qui composent le paysage architectural de Nice a été rassemblée sous forme de photographies et panneaux explicatifs au Forum de l'Urbanisme (Cours Saleya).
L'exposition, à l'initiative de Michel Steve notamment a permit aux spécialistes locaux d'introduire leurs études. Ainsi divers archéologues (Monique Jannet-Vallat, conservatrice au musée archéologique de Nice-Cimiez, Marc Bouiron attaché au service de la culture de Nice après sa fouille sur les chantiers du tramway) ainsi que d'autres scientifiques présentent les études de vestiges classés de Nice.

Mais l'autre intérêt est de montrer aux touristes l'étendue d'un patrimoine peu évoqué, et de dévoiler l'histoire de bâtiments et quartiers à des Niçois qui pourraient oublier les grandes phases historiques et économiques de Nice qui sont résumées sur nos façades.

Ce panneau rend compte de la situation administrative actuelle : tout monument classé est protégé dans un rayon de 500 mètres de toute nouvelle forme de construction. Concrètement pour obtenir un permis de construire à moins de 500 mètres d'un monument classé il faudra entreprendre des démarches et des études spécifiques.
A Nice le réseau des monuments historiques bloque l'aménagement d'une grande partie de la ville. Mais cela peut d'une certaine manière limiter l'appétit des promoteurs en préservant un certain cadre de vie et une certaine authenticité.


Pour découvrir l'exposition, rendez-vous au forum de l'urbanisme et d'architecture place Pierre Gautier (cours Saleya), jusqu’au 27 septembre.
L’entrée est libre. Le Forum est ouvert du lundi au vendredi, de 8h30 à 17h30, et le samedi de 9h à 13h.