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Les tuiles du Graillon - plongée au cap d'Antibes batterie du Graillon


Au cap d'Antibes, au devant de la batterie du Graillon se trouve l'épave aux tuiles.

De Graillon - Cap d'Antibes
C'est un site de plongée bien connu car le départ du bord est possible. Au pied du plateau par -15 mètres se trouvent les restes d'une barge coulée au début du siècle, chargée de tuiles destinées aux bâtiments militaires du Graillon.


Jean (ECCR) et moi nous y sommes promenés par un matin d'hiver. Tous les poissons du coin s'étaient retrouvés là, intrigués par la machine jaune et le silence inhabituel.

 
De Graillon - Cap d'Antibes

Biblio du site et de l'épave : Les plongées et notre Histoire en région Côte d'Azur, Baudoin - Grisez, page 54.

Concours photos sous-marines CODEP 06 - année 2012

Infos concernant le prochain concours de photos sous-marines des Alpes Martimes :

Chers licenciés du CODEP06

Cette  année encore le CODEP 06 organise un grand concours photos afin de récompenser les plus belles images que vous aurez réalisées durant vos plongées estivales dans les eaux des Alpes maritimes. Aucun thème précis n'est imposé .

Le principe reste simple et totalement gratuit : envoyer 3 photos  JPG au format 1500X1000          par mail à
valerie.ferretti@ yahoo.fr
avec vos nom, prénom, n° de licence et nom de club.
 Les clubs ayant le plus de participants seront aussi récompensés.

Cette année encore  en plus des prix habituels seront décernés un prix bio et un prix jeune .Les plus jeunes de nos concurrents doivent donc nous signaler leur âge.
Enfin afin de savoir si vous concourrez en catégorie reflex et compact évolutif ou compact basique merci de me signaler votre type d'appareil.
Les photos devront nous parvenir avant le 15 septembre 2012.
Un jury composé de photographes et plongeurs locaux se réunira pour décerner les prix.
Le palmarès sera proclamé début octobre lors d'une soirée organisée par le CODEP 06 et un diaporama de toutes les images en compétition sera projeté.
En espérant que vous participerez encore plus nombreux que les années passées pour que notre concours reste une belle fête de l'image et de la plongée.
Bel été , belles plongées et belles photos à tous .


Valérie FERRETTI

Plongée sur l'épave de l'avion Rallye en rade de Villefranche


 lien vers la vidéo youtube

Au fond de la rade de Villefranche, par -47 m de profondeur se trouve l'épave d'un petit avion monomoteur de type Rallye.

Le 20 juillet 1983, il tractait une banderolle publicitaire le long de la côte. A la suite d'une panne moteur décrite comme la rupture d'un embiellage, l'appareil a améri en urgence dans la rade. Ses 2 pilotes ont été secourus sain et sauf alors que l'avion coulait à proximité du tombant de la pointe Pilône.

Initialement posé sur le fond sableux vers les -44 mètres, les divers mouillages qui se sont accrochés l'ont déplacé vers les 47 mètres, en causant des dégâts.
Cette épave constitue un exelent abris pour la faune et la flore, au beau milieu d'une pente sableuse désertique.

Carlingue et sièges du Rallye dans un banc d'anthias
En 30 ans, de nombreuses éponges se sont fixées et des gastéropodes de type Murex Epineux et Natices Joséphine on été remarqués, mais ils semblent se raréfier aujourd'hui.
L'épave reste extrêmement fréquentées par les Anthias. On raconte aussi la présence de congre ou murène dans les espaces des ailes. Enfin le site est aussi fréquenté par de plus gros poissons comme les daurades et les rougets.

Pour en savoir plus :
  • Anne & Jean-Pierre Joncheray, 100 épaves en Côte d'Azur, Monaco riviera du Ponant, de St Raphaël à Gènes; Editions Gap, pages 177 à 179.

Plongée dans le Var : Le Donator et la Gabinière

Le club de plongée Nautile Diving (au port de Nice) organise une sortie plongée dans le Var le 10 octobre; en partenariat avec le CIP Lavandou.
Au programme dans la matinée visite du Donator puis dans l'après-midi promenade sous-marine autour de la réserve de la Gabinière.

> SORTIE A LA JOURNEE AVEC DEJEUNER SUR L'ILE DE PORT CROS

> NIV 2 MINI POUR L'EPAVE ET NIV 1 MINI POUR LA GABINIERE

> NOMBRE DE PLACES LIMITES
Merci de confirmer vos places par mail ou tel 06 09 55 71 45 

Le Donator :
Source & illustration : http://scubaspot.free.fr/epaves/donator.html

 GPS : 42°59'56" N – 6°16'40" E
Enseignures : A environ 1000 m à
l’Est du Petit Sarranier
au Sud-Est de l’Ile de Porquerolles 
 
 
Historique :


Le Donator mesurait 78 m de long pour 12 m de large, et pouvait filer 14 à 15 nœuds propulsé par son moteur de 1800 cv.
Baptisé Donator lors de sa construction en 1931 à Bergen (Norvège), il change plusieurs fois de nom au fil des changements de propriétaires.

Vendu à la Compagnie Générale d'Armement Maritime en octobre 1933, il est renommé Petite Terre et transporte des bananes aux Antilles.
En juin 1939, la Société Algérienne de Navigation pour l'Afrique du Nord le rachète et le baptiste Prosper Schiaffino, du nom du propriétaire, Charles Schiaffino. Il est alors transformé en pinardier.Cette compagnie qui possédait vingt bâtiments en 1939 en perdit 19 pendant la seconde guerre mondiale : 13 par torpillages, mines etc…, et 6 par bombardements alors qu’ils étaient au mouillage.
La guerre éclate et le navire est alors chargé du transport des troupes et du matériel, puis du ravitaillement de la Corse, libérée dès 1943.
A la fin de la guerre le Donator était le seul rescapé. Mais le 10 novembre 1945 le cargo file vers son destin. Il revient de l’Algérie avec à son bord une cargaison de vin. Le dragage des mines n’est pas terminée en Méditerranée, et le Capitaine Baillet ordonne à ses hommes la plus grande attention. Le mistral souffle fort. Le bateau fait le tour de l'île de Porquerolles par le Sud quand à 13h10 par une mer démontée une formidable explosion retentie. Le cargo a heurté une mine dérivante, la proue est détruite, l’eau envahie le navire, et la poupe se soulève rapidement. Les 29 marins ne peuvent larguer les chaloupes et se jettent à l’eau. Heureusement un avion de la R.A.F est témoin du drame. Il prévient les secours qui arriveront sur le site 4 heures plus tard sauvant 27 hommes, 2 étant portés disparus. Cet ultime naufrage scellait le destin de la Compagnie Schiaffino. 

A noter que le 3 décembre 45, le Grec coulera dans les mêmes conditions.

Cette époque marque les débuts des exploits de Jacques-Yves Cousteau et Philippe Tailliez, on aperçoit d'ailleurs le Donator dans Le monde du silence.




On plonge !

Le Donator est une référence en matière d’épave en Méditerranée. La plongée doit être bien préparée car le courant peut être extrêmement violent sur le site. De nombreux plongeurs faisant fi de cet aspect, on fait soit une plongée de surface, soit au fond n’ont pu contempler le Donator que de loin sans jamais l’atteindre.
L’épave est vaste et bien conservée après 55 ans passés sous l’eau. Elle repose bien droite sur un fond de sable. La poupe se situe à 51 m tandis que la proue se trouve à 48 m. Lors de la descente il est intéressant de faire une petite halte vers 20-25 mètres afin d’admirer le bateau dans son ensemble. Celle-ci pouvait auparavant être effectuée auprès du mât remontant à 25 m de la surface, au sommet duquel des nuées de poissons se trouvaient. Malheureusement depuis janvier 2000, cet emblème du Donator est tombé sur bâbord, laissant juste un bout de quelques mètres.

Faire le tour entier du cargo en une seule fois est possible en l'absence de courant, mais peu conseillé si l’on veut admirer un tant soit peu les détails du navire. En fait 2 ou 3 plongées permettent de vraiment connaître l’épave. On peut commencer la plongée par l’hélice et le safran qui sont les parties les plus profonde du cargo à 51m. L’hélice est énorme et donne une idée de la puissance qu’il fallait pour déplacer le navire et ses 1698 tonneaux. En remontant sur la proue on peut admirer la grande barre à roue. Juste derrière le château arrière se trouve une hélice de rechange. En direction de l’avant, on survole le pont qui est à 40 m. Celui-ci n’existe plus. Il n’en reste que les traverses, et on peut pénétrer avec prudence dans la cale arrière pour admirer la partie moteur à 44 mètres et les cuves qui contenaient le vin.

Continuant toujours vers l’avant on passe à travers les coursives des superstructures à 35 m ou plutôt le bardage qui en subsiste. De chaque côté du bâtiment les portemanteaux se dressent vers la surface. Au centre des superstructures, on peut voir l’embase de la cheminée disparue lors du naufrage. Il est amusant de contempler la cuisine, petite pièce où 2 plongeurs maximum peuvent rentrer pour voir les fourneaux. En ressortant de celle-ci côté tribord, un trou dans lequel un seul plongeur à la fois peut se glisser, permet d’accéder à la cale centrale, et ensuite de ressortir à proximité du mât.

 Après la cambuse, toujours en se dirigeant vers la proue, on atteint les quartiers de l’équipage où l’on peut admirer une baignoire avec à ses côtés une cuvette de WC. Puis on aborde la cassure due à l’explosion. On peut rentrer dans la cale avant. Dans cet espace, phare éteint, la vision du bleu est fabuleuse et on a véritablement l’impression d’être devant un écran de cinéma. En voyant la taille de l’éventration du cargo on comprend la violence et la rapidité avec laquelle le pauvre Prosper a sombré. On ressort de la cale sur la proue. Celle-ci est posé sur bâbord. Elle est assez abîmée. On trouvera des barres de charges, cuves et autres ferrailles non identifiables.



Biologie :

Profusion et beauté sont les mots clés pour décrire la faune et la flore du Donator.
Kurt Armsler dans son livre « Epaves en Méditerranée » écrit « Les 50 années passées sur le fond ont transformé l’épave en un véritable récif fleuri ».
L’expression est bien choisie, car en effet le cargo est littéralement recouvert de grandes gorgones (certaines mesurant 1 m) rouges et jaunes, d’éponges, d’alcyons…
Les superstructures et coursives sont les parties les plus colonisées et où l’on trouve une densité telle qu’il est parfois difficile de se frayer un passage.
Sur le sable tout autour de l’épave on peut apercevoir des mostelles et d’énormes rougets qui semblent se nourrir aux hormones. Partout sur l’épave on retrouve d’immenses bancs des inévitables anthias, castagnioles, sars, entourés parfois par les dorades royales. Dans les recoins du navire de nombreux chapons, rascasses brunes et rouge se dissimulent. On peut également découvrir 1 ou 2 mérous suivant sa chance, de même que des congres et murènes tapis dans la pénombre des cales attendant leur heure pour chasser.



Autres sources :
  • 100 épaves en Côte d'Azur : de La Ciotat à Saint-Tropez, [Gap], juin 2007 (ISBN 978-2-7417-0340-2), p. 194 à 200
  • Mystérieuses épaves : 50 plongées exceptionnelles, [White Star], mai 2009 (ISBN 978-88-6112-232-1), p. 68 à 71
  • 100 belles plongées varoises : De Saint-Cyr à Saint-Raphaël, [Gap], juillet 2003 (ISBN 274170276-4), p. 144 et 145
  • Le Donator ou Prosper Schiaffino sur grieme.org. Mis en ligne le 9 novembre 2009, consulté le 26 août 2010
  • Article Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Donator
La Gabinière :


L'îlot de la Gabinière est une des îles d'Hyères. Situé au sud de Port-Cros, il fait partie du Parc national de Port-Cros et est classé réserve intégrale. Cependant et en dépit de sa petite taille, il est connu pour ses sites de plongée sous-marine.

Decouverte de l'epave du croiseur italien Giuseppe Garibaldi


Coulé en 1915 au large de Dubrovnik, le croiseur italien Giuseppe Garibaldi vient d'être découvert !
Proposition de traduction de l'article de la Gazzetta del Mezzogiorno :


Le "Giuseppe Garibaldi", navire appartenant à la flotte militaire Italienne (la Regia Marina), fût coulé en 1915.
L'épave a été retrouvée récemment dans les eaux Croates par un groupe de plongeurs scientifiques travaillant sur la détection de navires coulés dans l'Adriatique. Aussi, le lieu précis du naufrage est enfin connu, alors que depuis 1912 aucune recherche n'avait permis de localiser les vestiges.
Après des recherches archivistiques, l'équipe d'archéologue est parvenue à localiser le bateau.

Cette association de plongeurs, "Dragor Lux" dont le siège est à Zagreb, porta en fin de semaine dernière l'information suivante :
Nous signalons la découverte de l'épave d'un navire de guerre qui est certainement le "Giuseppe Garibaldi", à quelques miles de la côte en face de Dubrovnik, à une profondeur de 122 mètres.

Les plongeurs ont déclaré à la presse que deux ou trois canons sont clairement visibles, même si le navire en armait 29 à l'origine.
«Nous sommes entrés à l'intérieur avec une caméra, et l'étude du métrage démontre qu'il n'y a plus de doute», a déclaré le chef de mission, Drazen Goričko.

Le croiseur cuirassé «Garibaldi» a été construit en 1901 dans les chantiers navals Ansaldo à Gênes, il mesurait 112 mètres de long et 18 de large.
Opérant pendant la guerre italo-turque en Libye et dans les eaux de la mer Égée.

Le Garibaldi s'est notamment illustré le 24 Février 1912 aux côtés du sister-ship "Ferruccio Francesco", en engageant le combat contre la canonnière turque "Avnillah" au large de Beyrouth.

Le 17 Juillet 1915, deux mois après l'entrée de l'Italie dans la Première Guerre mondiale, un groupe de navires commandée par l'amiral Tifariti, lui-même à bord du «Garibaldi», quitait Brindisi avec ordre de détruire les chemin de fer reliant Sarajevo à la baie de Kotor (Monténégro actuel et lieu stratégique de l'empire austro-hongrois).
Après le bombardement de la voie ferrée près de Dubrovnik, dans la nuit du 18 Juillet, la flotte fût rattrappée par le U4, un sous-marin autrichien. Ce dernier torpilla le croiseur italien. *

Mortellement touché, le Garibaldi a coulé selon certains témoignages en seulement trois minutes. A ce moment se trouvaient à bord plus de 550 membres d'équipage, dont (seulemment) 53 périrent dans l'attaque. Le reste de la flotte pu se sécuriser en se rapprochant des côtes Italiennes.
Selon certaines estimations, environ deux mille épaves se trouvent dans l'Adriatique : aujourd'hui seule une centaine a été retrouvée.


Voici ci-dessous l'article de l'ASCA-AFP.

CROAZIA: TROVATO RELITTO INCROCIATORE ITALIANO AFFONDATO NEL 1915

(ASCA-AFP) - Zagabria, 28 ago - Il relitto del Garibaldi, un incrociatore-corazzato italiano silurato da un sottomarino austriaco nel 1915, durante la Prima guerra mondiale, e' stato ritrovato nelle acque croate dell'Adriatico, al largo di Dubrovnik. Lo riporta la televisione nazionale croata (Hrt).Quasi un secolo dopo essere stata affondata, la nave e' stata avvistata da un gruppo di sommozzatori professionisti croati a una profondita' di circa 120 metri. L'Hrt non ha precisato a quella distanza dalla costa si trovi il relitto.''Abbiamo avvistato due o tre cannoni, siamo passati sotto il relitto e siamo anche entrati un po' all'interno con una telecamera. Pensiamo che si tratti proprio del Garibaldi'', ha dichiarato Drazen Goricki, capo della spedizione.La nave, lunga 11 metri e larga 18, era dotata di una trentina di cannoni e di 4 tubi lanciasiluri. Stando alla tv croata, era stata inviata al largo di Dubrovnik per bombardare una linea ferroviaria dell'impero austro-ungarico che collegava Sarajevo (oggi capitale della Bosnia) a Herceg Novi (oggi in Montenegro).
Il est aujourd'hui possible d'accèder à ces profondeurs pour un scaphandrier, en utilisant des technologies récentes comme le trimix et le circuit-fermé.



Merci à Dražen Gorički pour l'aimable autorisation de publication des photos, visibles sur ce site.

Lisez ausi le magazine en ligne "AdriaticDiving"

Les fregates perdues de Monsieur de Laperouse (1785 1788) Enquete archeologique sous-marine a Vanikoro

Proposition de synthèse de la conférence d’Elisabeth Veyrat - DRASSM
Antibes, mars 2009.


Orchestrée depuis Versailles, L’expédition scientifique de Lapérouse est partie de Brest en 1785. A bord des deux frégates, 220 officiers, marins, soldats et scientifiques composaient l’équipage de cette expédition "scientifique et planétaire". Tous disparurent sans laisser de trace en 1788.

En 1999 la découverte de vestiges terrestres permis de visionner le camp des survivants. Puis en 2003 les recherches livrèrent un fond de carène et un squelette.
Globalement les résultats permettent de mieux percevoir la mission et ses aspects quotidiens, et ainsi de restituer le plus fidèlement possible le parcours de Lapérouse avec un regard plus humain.




Cette expédition « magique » a marqué profondément les esprits dès 1785. L’enjeu était pour l’époque particulièrement audacieux : missionner une expédition planétaire, sur les traces des pionniers tels que Bougainville et James Cook (3 tours du monde). Ce challenge nécessitait des équipements importants et des personnels compétents.
Ceci fut rendu possible par l’intérêt de Louis XVI, de son ministre le Maréchal de Castries et du Directeur des ports et arsenaux, le chevalier de Fleuriot.
Les ambitions du voyage étaient les suivantes :

  • Économie : Développer le commerce des fourrures entre l’Amérique et la chine, avec la loutre de mer. Reconnaitre de nouveaux marchés notamment en Chine

  • Les aspects scientifiques universels (géographie, biologie et botanique, astronomie, approche ethnologique des peuplades méconnues…)

  • La gloire et le prestige de la nation : Poursuivre l’œuvre exploratrice de Cook. Les enjeux plaçaient cette expédition sous secrets.
Elle fut préparée à Rochefort et Brest. Deux hommes devaient diriger l’expédition, les capitaines Lapérouse et Gandelan.
On prévoyait alors 3 années de vivres plus de quoi tenir une 4ème année avec les plantations dans les escales (maïs). On choisit des marins et scientifiques hyper compétents, en emportant du matériel complexe comme des innovations scientifiques et techniques (paratonnerres, moulins à vent…).
Sur les 2 frégates La Boussole et l’Astrolabe et en plus du fret embarquaient au total 220 officiers, marins et soldats et 16 savants.
L’expédition fut aidée par des institutions royales scientifiques :

  • - Académie royale des sciences
  • - Académie royale de marine
  • - Jardin royal des plantes

L’apport des recherches :
Grâce aux fouilles on remarque que les embarcations étaient des flutes (navires de servitudes) travesties en frégates, aux noms plus prestigieux. Les qualités étaient nombreuses : tirants d’eau relativement faible donc navigation côtière possible, ces navires sont modestes en taille par rapport aux fleurons de l’époque mais ils ont déjà fait leur preuve.
Pour le logement à bord, ces navires de 41 mètres devaient héberger 110 personnes respectivement ! L’organisation devait être complexe : certains ponts étaient remplis de marchandise, et les espaces des officiers prenaient beaucoup de place. On suppose que la solution de hamacs démontables a été obligée.

L’expédition était légitimée par les « instructions du roi » : c’est une liste de questions de tout ordre, soumise à Lapérouse et aux scientifiques. La finalité de l’opération était clairement pacifique.

Le départ eu lieu à Brest, en 1785. En juillet 1786 eu lieu le 1er drame : 21 marins se noient au port des français en Alaska. Puis en décembre 1787 eut lieu le massacre de 11 marins et Fleuriot de Langle, aux îles Samoa.
La dernière partie du voyage connue est située au Nord-Est des côtes de Nouvelle-Calédonie, vers les iles Salomon. A partir de ces instants on sent une lassitude dans les lettres de Lapérouse.
Au 10 mars 1788 on perd son contact : dès ces instants se développe le mythe de Lapérouse. En France on construit au Louvre un monument à la mémoire de l’expédition. Et Louis XVI, en montant sur l’échafaud, aurait demandé « a-t-on des nouvelles de Monsieur de Lapérouse ? ».

En 1827, le lieu du naufrage fut découvert par Peter Dillon qui étudia les vestiges matériels et témoignages ethnologiques sur l’ile de Vanikoro dans le pacifique Sud. Cette île volcanique, au relief escarpé est encerclée par un récif corallien probablement à l’origine du naufrage des 2 navires, sur deux sites :

  • L’épave de « la fausse passe »
Située par 3 mètres de fond, sans cesse perturbée par des vagues et courants déferlants. Le plan de Dumont d’Urville de 1828 illustre l’organisation spatiale de l’épave avec des canons, ancres et gueuses de fer. Aujourd’hui on a perdu certains éléments mais il reste quelques canons et fonds de carène.


  • L’épave dite « de la faille »
Dans une faille naturelle qui induit un massif de corail de part et d’autre d’un tombant. Cela morcelle les vestiges dans plusieurs zones. De plus, pour « faciliter » la fouille la marine nationale a dynamité les roches dans les années 1960.


Les conditions de naufrages et la topographie induite par les barrières de corail et les pentes sous-marine empêchent un dépôt organisé stratigraphiquement.

Les vestiges des survivants, installés sur l’île face au lieu de naufrage furent localisés mais ils ont été pollués par les activités humaines postérieures.
Cependant les fouilles ont livré des installations européennes (armements et éléments de fusil) et non-pas des vestiges rapportés par les autochtones. Cette hypothèse est attestée par la cohérence des ensembles. On se rend compte qu’à terre se trouve une grande quantité d’objets sauvés mais on remarque que l’établissement n’était pas très grand. On suppose que les survivants souhaitaient partir au plus vite, peut être en raison de l’hostilité des animaux et des autochtones.

Description des vestiges archéologiques des 2 épaves :

  • En architecture navale :
o L’archipompe (pompe de calle, alimentée par un retranchement). L’étude de cet élément permet de restituer d’autres éléments (bordés, membrures).
o La fausse passe était un élément particulier plaqué contre la quille pour rigidifier l’ensemble. Cet élément a été taillé assez grossièrement, ce qui surprend vis-à-vis du prestige du navire.

  • Éléments de manœuvre :
o Un aiguillot de gouvernail en fer (alors qu’en principe c’est du bronze)
o Des clous installés en mailletage : plantés sur les coques, ils créaient un phénomène d’électrolyse qui formait une gangue protectrice sur la coque mais limitait les qualités nautiques des navires.
o Étude des bois de charpente : par dendrochronologie on évalue la date d’abatage des bois et le type d’essence. Malheureusement cela ne permet pas de distinguer catégoriquement chaque navire.

  • Au niveau de l’armement embarqué :
o Découverte d’objets en bois, cordage et cuir.
o Chiffres de tirant d’eau
o 1 seul canon découvert, et un pierrier : l’armement était limité car l’expédition était pacifique, mais on suppose un certain nombre d’armes individuelles.
- Des effets d’échanges :
o Casque et hausse col, sifflets en os, rubans de tissu, perles de verre
o Des monnaies : louis d’or, pièces de huit (espagnoles), monnaies chinoises, russes

  • Les souvenirs et échantillons collectés :
o Monnaies
o Coquillages
o Pierres précieuses, grenats
o Porcelaines : services de porcelaines chinoises
o Cadenas chinois pour le « roi serrurier »
o Sceau en bois d’ébène

  • Équipement de bord
o Souvent noyés dans le corail, on reconnait :
Des ancres, plomb de sondes, des « plombs de protection » (posés contre les rivets métalliques dans la calle pour limiter la production d’étincelles).
o Lests, manches d’outils sculptés : peut-être pour échanger
o Une grande jarre pour les rafraichissements des officiers ?

  • Vie a bord
o Éléments de flute traversière, dominos, pions, boutons, cire à cacheter…
o Tourniquet d’amputation, crucifix d’un autel
o En 2003 découverte du seul squelette sur l’épave, après étude il s’agissait d’un homme d’environ 30 ans atteint de scorbut.

  • Instruments scientifiques : ce sont des indices qui permettent de reconnaitre chaque épave :
o Un quart de cercle signé Langlois, de 2,10 mètres de circonférence : utilisé pour l’astronomie
o Un thermomètre à alcool, un sablier, des milliers d’épingles pour les naturalistes de l’expédition, une règle graduée en pouces (rattachée au géographe anglais à bord de La Boussole).
o Un graphomètre (utilisé pour la topographie terrestre)
o Un compas de relèvement
o Fragments de minerais : pour le dessin et la peinture
o Éléments de scalpel


  • Certains éléments aident à l’identification des navires :
- Meules à grain
- Artillerie embarquée
- Corps de pompes de cale
- Armes familiales sur vaisselle
- On remarque l’absence de renseignements par la dendrochronologie ou l’architecture navale.


En 2008 une nouvelle expédition permit une exposition au musée de la marine. Ainsi le public pu bâtir l’histoire, remonter aux sources du périple, du naufrage, et ainsi tirer un premier bilan sur ces années de recherches. On souligne qu’il reste sur les sites du matériel et qu’il est toujours passionnant de plonger sur ces épaves.

Plongée sur epave : photos des peniches d'Antheor

Plongée dans l'histoire : Les péniches d'Anthéor


P1010106.JPG

Ce sont deux épaves coulées le 31 janvier 1944 à quelques centaines de mètres de la corniche d'or, à proximité d'Anthéor.Entre 26 et 36 mètres, les vestiges témoignent de l'intensité des combats durant la seconde guerre mondiale. Relativement bien conservées, les péniches abritent en plus de la cargaison intacte (quelques milliers d'obus) des murènes, congres et mérous.
  • Localisation :
43° 25’ 38 Nord pour 06° 54’ 35 Est. Carte : 5337 Cap Camarat au Cap Roux On mouille à 800 mètres environ à l’est de la balise de la chrétienne, entre Agay et Anthéor, communes de Saint Raphaël.
Le site correspond à un rebord de plateau. Les vestiges sont étalés sur une dizaine de mètres de dénivellation, entre 26 m et 36 m. Les fragments principaux occupent la bordure de la dénivellation, vers trente à trente six mètres. Ils dépassent de 4 à 5 m le niveau du sable.



Histoire des bâtiments :
Le Jean Suzon et le Saint Antoine étaient deux péniches Belges de respectivement 352 et 338 tonneaux, réquisitionnées par les allemands. Elles transportaient une cargaison militaire et devaient ravitailler les places fortes de l'axe en Italie.
Le choix du mode de transport maritime original s'explique du fait que le transport ferroviaire étaient la cible de sabotage et de bombardements. Les péniches, navires à fond plat inadapté à la navigation maritime, illustrent l'intensité de l'effort de guerre allemand et l'importance de ravitailler le front italien.

Le 31 janvier 1944, les péniches faisaient route vers Gènes pour livrer un frêt militaire composé notamment d'obus, plaques de blindage, poutrelles, rails de chemin de fer et câbles métalliques.
Escortées de 4 petits navires civils militarisés (l'Umberto, le Cannes, le Manette et le Roger Dédé), la flotte venait de doubler l'écueil de la chrétienne.
Vers 11h30, les Bundesarchiv de Fribourg racontent qu'un sous-marin anglais, Untiring, tira 3 torpilles sur la flotte. Une torpille frappa le Jean Suzon, une autre le Saint-Antoine. Le troisième tir manqua son objectif et explosa contre la côte. On dénombra 1 mort, 3 blessés et 7 disparus. La flotte allemande anti sous-marin basée à Cannes ne localisa jamais le sous-marin anglais.
  • On plonge !
C'est une plongée connue : dès les années 50, le Club Alpin Sous-Marin de Brousard, Charvoz, Ramard l’avait exploré d’après les indications d’un scaphandrier. A cette époque, un armement succinct existait, avec une mitrailleuse aujourd’hui disparue.
Les deux bâtiments gisent à peu de distance l’un de l’autre. Plus précisément des tronçons de ces deux navires et des fragments séparés des épaves sont mélangés inextricablement ce qui fait que personne ne sait où est Jean Suzon et où est Saint Antoine !
Le plus gros tronçon au sud-est est l’arrière d’une péniche assez bien conservée avec son hélice en fer, son gouvernail, son compartiment moteur et des restes de cabine assez effondrés.
Le moteur diesel à lancement par air comprimé est encore accessible. La cale centrale est remplie de gros obus, en fer, désamorcés : ils pèsent de 10 à 30 kg et se comptent par centaines, sinon par milliers. Depuis 1984, le tronçon arrière s’est effondré vers l’est,( voir évolution sur dessin de Urs Brummer de 1985 ci-joint) ce qui est regrettable car, auparavant, l’épave était suspendue sur un éperon rocheux, hélice en pleine eau.

Un autre gros fragment gît à une trentaine de mètres au nord, en bordure de posidonies. C’est une étrave, avec ses ancres, une écoutille et un énorme chargement de ferrailles, plaques de blindage semble-t-il. Un petit wagonnet se perd dans ces tôles épaisses et il faut bien observer si on veut le voir.
Un troisième morceau, plus petit, difficile à identifier est à 20 m à l’ouest du premier, donc vers la balise. Arrondi, brisé, il ne dépasse pas quelques mètres de longueur. Et entre ces trois morceaux, des milliers de fragments de tôles, de longerons, de câbles, d’obus épars sur un fond de sable mêlé de posidonies et de quelques roches.


  • Les photos des péniches d'Anthéor :
P1010105.JPG
Structures du pont
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Détail des structures du pont
P1010053.JPG
Débris et obus inertes visités
P1010063.JPG
Proue d'une péniche - guindeau & base de canon mitrailleur
P1010089.JPG
Passerelle de pont effondrée
P1010106.JPG
La proue d'une péniche se devine dans le bleu
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Débris divers et ammoncellement d'obus qui camouflent une murène
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Le support du canon-mitrailleur situé sur la proue d'une péniche

  • Sources :
http://membres.lycos.fr/alcyon7diving/peniche.htm
http://grieme.org/antheor.htm
Naufrages en Provence de Jean Pierre JONCHERAY
Sub Océan, portrait d’épaves de J.P. JONCHERAY et Urs BRUMMER
250 belles plongées en Méditerranée : n°148