Lors de la construction d'un grand complexe commercial à quelques centaines de mètres du port, l'excavation a révélée une portion du port antique de Massalia, colonie phocéenne fondée vers -600.
Dans le périmètre de la fouille du centre Bourse, on a découvert outre monnaies et céramiques deux épaves relativement bien conservées.
Ces "épaves de la Bourse" sont très intéressantes dans la mesure où l'une est construite suivant une ancienne technique, les "navires cousus", et l'autre avec une technique plus récente, basée sur le principe de tenons et mortaises.
Le musée propose également des collections sur différentes périodes :
- mobiliers étrusques,
- mobiliers grecs,
- mobiliers romains,
- mobiliers de l'Antiquité Tardive,
- mobilier du Moyen-Age,
- mobilier moderne.
Voici quelques photos de l'épave cousue de la bourse.
Observez les trous percés régulièrement le long des bordées : cela permettait de passer une fibre végétale pour ligaturer les planches entres-elles : ainsi le navire était cousu. Pour assurer une étanchéité maximale on passait une couche de goudron sur les ligatures, d'où la coloration noirâtre à certains endroits. Remarquez le demi-couple taillé dans la masse d'une branche d'arbre.
A l'entrée du musée un moulage reproduit l'entrée d'une villa antique. On lit sur ce sol "XAIPEO", c'est à dire "Salut". Message destiné à accueillir le visiteur dans les villas prestigieuses d'il y a 2000 ans ?
Voici le moulage d'un éperon ou rostre antique. Il est composé de trois lames, et à l'origine était en bronze. Sur les navires de combat cet élément est avant tout une distinction, un élément d'apparat et d'expression de puissance. Cette arme signifie que le navire qui la porte choisit qui peut naviguer, et qui doit couler. Pour cette raison le rostrum est très richement travaillé, il représente un coût important. Lors de bataille navale, c'est une menace constante pour les navires situés sur la trajectoire. Le capitaine de vaisseau devait exécuter des manoeuvres complexes pour parvenir à éperonner l'adversaire : il devait arriver sur le flanc, légèrement de biais (et non pas perpendiculairement), toucher la coque et vite virer sur l'extérieur. Le choc créait une voie d'eau dans la cale adverse, et le naufrage était inévitable.
Mais parfois le rostre pouvait rester accroché à la coque : il fallait alors le scier en urgence, en pleine bataille. Souvent le rostre, sous la violence du choc pouvait casser. On pense que la poutre emmanchée à l'intérieur suffisait à assurer sa flottaison. Il était alors primordial de repêcher ce rostre, symbole du navire et de la puissance d'une civilisation.
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