NICE (Reuters) - Christian Estrosi, secrétaire d'Etat chargé de l'Outre-Mer et président du conseil général des Alpes-Maritimes, a annoncé, comme prévu, son intention d'être candidat à la mairie de Nice en mars prochain.
"Je vous dis oui et je dis oui à Nice", a-t-il déclaré sur un ton solennel devant environ 3.000 personnes.
Proche de Nicolas Sarkozy, Christian Estrosi devrait recevoir le 30 octobre l'investiture officielle de l'UMP pour mener la course municipale niçoise. Cette investiture se ferait au détriment du sortant Jacques Peyrat, ex-membre du Front national et ancien compagnon de route de Jean-Marie Le Pen qu'il avait abandonné en 1995 pour rallier le RPR puis l'UMP.
Ancien avocat, aujourd'hui âgé de 76 ans, Jacques Peyrat pensait pouvoir accomplir un troisième mandat sous l'étiquette UMP à la tête de la cinquième ville de France. Même en l'absence d'investiture, il a fait savoir ces dernières semaines qu'il n'avait pas l'intention de céder son fauteuil et sera candidat.
"J'ai un bon bilan", dit-il, "les finances de la ville sont saines et redressées, j'ai mis le tramway sur les rails".
De passage à Nice en fin de semaine pour un dîner-débat, Marine Le Pen, vice-présidente du FN, n'a pas exclu une liste commune avec le maire sortant.
"S'il n'a pas l'investiture UMP, il aura le même poids électoral que nous, on pourra alors discuter d'égal à égal", a-t-elle déclaré. "Ce n'est pas parce qu'il a quitté le Front qu'il n'en a plus les idées", a-t-elle ajouté.
"C'est le baiser de l'araignée", a commenté Jacques Peyrat.
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