Vues sur la façade de l'hôtel Morel-Sauvegrain
Le Moyen-Age est encore visible au travers de batiments importants du système féodal, comme le castrum (château-fort) et les lieux de culte (églises, cathédrales, baptistères, monastères...). Mais il est moins fréquent de voir des bâtiments de la vie quotidienne, à vocation moins élitiste.
Pour cette raison la ville de Dijon est assez exeptionnelle puisqu'elle conserve un certain nombre de maisons médiévales et modernes, parfois construites "à colombage" (un principe de construction basé sur une élévation de poutres et un comblement des espaces par des maçonneries diverses).Découvrez ci-dessous quelques exemples. Cliquez sur une photo pour l'agrandir.
- L'hotel Morel-Sauvegrain au 52-54 rue des Forges :
Les 2 photos ci-dessus illustrent la richesse architecturale de Dijon. Ce batiment est construit en blocs d'un calcaire probablement local (vallée de l'Ouche ?), de moyen appareil et parfaitement ajustés. On remarque le travail soigné au niveau des ouvertures au rez-de-chaussé et sur les 2 étages. Les montants des baies sont parfaitment ajustés par les blocs autour. Ainsi on suppose que le mode de construction était axé d'abord sur les baies, puis sur la façade en général.
Le style et la largeur des baies dites en accolade, les deux balcons en saillie au garde-corps flamboyant et les traces de boucharde (outil de tailleur de pierre apparu à la période moderne) laissent supposer une construction moderne mais le style général de l'édifice démontre l'attachement de l'architecte et du commanditaire au style médiéval classique. Cet édifice semble donc rester à la mode et à la pensée médiévale.
- Quelques constructions à colombage :
La maison médiévale "classique" est construite en bois, matérieau en général moins onéreux que la pierre de taille. Toutefois le rez-de-chaussé est construit en pierre, probablement pour limiter le pourrissement des soubassements. La construction du colombage se fait parfois en encorbellement, c'est à dire en avançant par dessus la surface de l'étage inférieur vers la rue. Ainsi on limite l'exposition des murs à la pluie, et on agrandit la surface habitable. A Dijon se trouve une trentaine de maisons de ce type. Les vues ci-dessus représentent la Maison Millière, au 10 rue de la Chouette.
- Bibliographie utilisée :
M.C. Pascal et B. Roux, Dijon Capitale de la Bourgogne, le Moyen-Age, Ville de Dijon, 1998, en PDF
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