Le musée Massena à réouvert le 1er mars 2008, il était en travaux depuis plus de 7 ans.
Il renferme des collections diverses de toutes périodes, ainsi qu'une bibliothèque régionale importante, du "chevalier de Cessole" (ouverture prévue en juin). Vitrine historique de Nice, les collections exposées se limitent à la chronologie moderne et contemporaine locale.
Cette villa, ou plutôt palais vu son importance fut édifiée par Victor Masséna (duc de Rivoli et prince d’Essling, petit-fils du maréchal niçois André Masséna qui reçut ses titres de noblesse de Napoléon Ier, qui l’appelait “l’enfant chéri de la Victoire”).
Pour construire l'édifice, Victor Masséna s’adressa à Aaron Messiah, architecte du roi des Belges Léopold II à Saint-Jean- Cap-Ferrat.
En collaboration avec George Tersling (Rotonde de Beaulieu) furent établis les plans d’un palais du style des résidences princières transalpines au XVIIIe siècle.
Suivant l'exposition (Nord ou Sud), la villa présente deux visages :
- Du côté de la rue de France, le porche abrité qui permet de monter ou de descendre de voiture sans se mouiller en cas de pluie, est une composante “moderne” liée à la recherche du confort – les attelages des Masséna étaient réputés à Nice pour leur élégance.
L’aspect classique de la façade correspond au caractère rigoureux de Victor Masséna, militaire de carrière.
- Au Sud l’urbanité tout italienne de la large loggia et de la rotonde formant péristyle traduit le sens de la sociabilité et l'intérêt pour la vie culturelle du maître de maison :
L'intérieur reprend les thèmes décoratifs des façades, avec cette influence néo-classique très marquée :
L'empereur Napoléon Bonaparte représenté à l'antique, accueil les visiteurs dans un large corridor pavé de mozaïques, aux murs recouverts de marbres et aux plafonds décorés de stucs. Remarquez les candélabres décorés de palmettes (thème iconographique là-aussi antique). Ces représentations viennent de diverses sources archéologiques mais aussi inspirées directement de palais royaux européens.
Le rez-de-chaussé ouvre sur de grandes pièces aux baies vitrées, elles servaient de salons de reception et de bibliothèque.
A l'étage commence l'exposition.
On part sur la chronologie de 1792 avec les armées révolutionnaires françaises qui pénètrent dans Nice, on aborde ensuite la restauration et les rois sardes.
Puis l'exposition se tourne vers l'épisode italien et le rattachement du comté de Nice à la france, en 1860 :
Les salles du 1er étages se consacrent a des thèmes divers, parfois très proches de la société Niçoise avec ses traditions, culture, artisanat... On évoque bien-sûr la Belle Epoque et l'explosion touritique :
L'arrivée massive des touristes place Nice et sa "Côte d'Azur" en capitale mondiale du tourisme, toute l'économie locale en découle.
L'arrivée des touristes entraîne l'expension de la ville et l'aménagement urbain pour ses riches étrangers. Ici la maquette du casino de la "jetté-promenade", construit en 1884, brûlé la veille de son innoguration (1ère guerre des casinos ?) et finalement ouvert en 1891.
La présence d'étrangers importants (têtes couronnées, hommes politiques, intélectuels) oblige la ville à un certain standing : tramways (remorqués par des chevaux puis éléctriques), tout à l'égout, éclairage public... la mairie produit des arrêtés municipaux qui démontrent certaines mauvaises habitudes à éviter pour ne pas choquer ces touristes, "hirondelles d'hiver".
Stéphane Liégard écrit fin XIXème la "Côte d'Azur" et baptise ainsi la bande littorale entre le "chateau d'ïf à Marseille jusqu'aux villas de Menton". Il est l'inventeur de ce terme qui rayonne rapidement dans le monde entier.
Le 1er étage se poursuit sur cette Belle-Epoque, puis l'exposition mène au 2ème étage.
On aborde alors l'entre-deux guerres et ses années folles, le modernisme, le rayonnement et l'influence culturelle de cette Côte d'Azur.
Cet étage expose également les toiles de peintres locaux. Elles présentent de surcroit certains intérêts historiques et archéologiques dans la mesure où certains vestiges sont représentés :
Le bord de mer au niveau de la réserve (à l'est du port de Nice) et son restaurant de poisson. Notez la ruine sur la droite.
Ruines diverses et pilles d'un aqueduc dans une plaine
Vue de Cimiez avec un pan de mur sur la droite.
Vue vers le lazaret de Nice depuis la réserve.
Le musée se poursuit et traite divers thèmes non-évoqués ici. Il se termine sur les prémices de la 2nde guerre mondiale et la fin de ces insoucillances.