Et la Gaule devint romaine :
Durant l’antiquité la Gaule correspond à des frontières matérialisées : au Nord l’atlantique, au Sud la méditerranée, à l’est les Alpes et à l’ouest les Pyrénées.
Jusqu’à l’époque Césarienne, il s’agissait d’un territoire et de villes sous le contrôle de tributs gauloises.
En 125/124 eut lieu la 1ère conquête romaine de la Gaule : la Narbonnaise, qui correspond à un espace de circulation entre l’Espagne et l’Italie.
Dans cette province eut lieu une révolte matée par Pompée qui pour célébrer sa victoire érigea un trophée dans les Pyrénées, et retrouvé récemment.
Sous César, la Gaule fut conquise, et Auguste acheva cette conquête en annexant quelques districts.
Ainsi eut lieu le partage de la Gaule en 4 provinces :
- la lyonnaise
- l’aquitaine
- la narbonnaise
- la belgique
La cartographie antique explique les raisons de ce partage, en distribuant le paysage de façon schématique entre les mers, les fleuves et les reliefs de façon cubique.
De cet espace fraîchement acquit, l’empire romain dû le transformer et l’intégrer à sa machine d’empire afin de maintenir une cohérence et de pouvoir exploiter ce territoire.
Dans les parties suivantes, nous tenterons de voir les rouages de ce système de « romanisation ».
Le rôle essentiel de l’armée :
Les « limes » correspond à une bande géographique située sur le Rhin et le début du Danube. Il s’agit d’un espace frontière entre l’empire Romain et le reste du monde, la « barbarie ». Cette bande a été une ligne de fortification gigantesque avec des talus, des fossés, des remparts, des tours, mais aussi des fortins et des grands camps, le tout implanté régulièrement. Les camps retranchés pouvaient accueillir une garnison (4000 hommes) voir plusieurs.
Cette militarisation importante d’un espace induit un développement spécifique et important vers un environnement et des quartiers mi civils, mi militaires comme à Strasbourg. Ainsi l’espace se défend et s’acculture.
Une romanisation par le haut : le cas de l’aristocratie :
Rome s’occupe des enfants des classes aristocratiques et met en avant les valeurs de la vie de citoyen romain.
A Saintes (en actuelle Charente maritime, c’était la capitale d’Aquitaine, située sur un axe majeur) il existe un arc de triomphe formé de 2 ponts, l’arc de Germanicus. Gravé dessus se trouve le nom du dédisant (celui qui l’a fait construire et qui le dédie à l’empereur). On apprend qu’il est le petit fils d’un gaulois alors qu’il porte un toponyme à consonance romaine. Cet arc est l’exemple de la romanisation d’une lignée d’origine gauloise, sur 3 générations.
Des axes de communication qui unifient l’empire :
Au Nord de Lyon, les routes sont bornées en lieux alors qu’au Sud elles sont bornées en milles. 1 lieu = 2300 ou 2600 mètres.
Le bornage en lieu démontre l’existence, avant la romanisation, d’un système de mesure.
Enfin le transit terrestre suppose l’implantation d’étapes, bâtiments peints en rouge et qui aujourd’hui encore gardent cette fonction au travers du toponyme en « rouge » (maison rouge…).
Les « civitates » (cités) :
Elles s’administrent elles-mêmes avec le système politique romain (un sénat, des magistrats, un collège).
Elles sont directement en rapport avec Rome et n’ont pas à passer par l’avis ou la juridiction d’une ville voisine (rivale potentielle) grâce à la romanisation.
Un aristocrate, pour garder un statut de privilégié dans sa cité doit s’impliquer financièrement dans la vie quotidienne et dans l’aménagement urbain : il a un devoir d’évergésie : il doit offrir régulièrement et suivant sa fortune des jeux, de la nourriture, des édifices, des armées…
De plus, il doit condition préalable à l’évergésie, posséder une maison dans le pomérium (l’enceinte sacrée de la cité).
En accomplissant l’évergésie, le notable accomplit la romanisation, et l’affiche comme modèle à suivre.
De plus, le succès de l’évergésie en Gaule démontre l’attachement des autochtones à leur région. De cette façon se développa diverses constructions : ensembles cultuels, thermes, théâtres…).
Un homme né esclave avait des possibilités d’évoluer :
- En étant affranchi (par son maître, par l’empereur, en cas de bonne action).
- En étant un lettré et en s’insérant dans le système administratif de la cité.
Un homme né libre peut lui aussi évoluer, par les magistrature, l’armée, l’evergétisme, le commerce…
La diffusion de techniques :
Architecture : développement des constructions en pierre de taille. Apparition du béton romain à base de chaux, de tuileau et ou silex… Ainsi les villes abordent une parure monumentale : Rome se développe et s’étend sur plusieurs hectares en rassemblant 200.000 habitants, apparition de cryptoportiques qui ceinturent des édifices comme des temples ou forums, cas du forum de Bavay, de la maison carrée de Nîmes, de Périgueux.
Dans les campagnes aussi se monumentalise l’architecture.
L’empire est aussi fédéré par une spiritualité commune avec le « culte à l’empereur », et par une culture commune (les thermes, les jeux, le calendrier…)
Le rôle du foncier :
Un élément essentiel à l’empire romain et à sa romanisation est le foncier, la possession de terres agricoles.
Ainsi se développe en Gaule un semi d’exploitations agricoles, qui assimilent en plus de la fonction de production une fonction de luxe et de faste, la pars urbana avec le système des Villas.
Le blé est la base de l’alimentation. Avant la romanisation, les cultures de blé ne permettaient pas la fabrication du pain (peu de gluten donc consommation de bouillies).
La sélection et l’agriculture intensive du blé, mais aussi de fruits et la meilleure gestion du cheptel permettent de nourrir plus efficacement l’empire et les provinces voisines.
L’empire romain développe également la culture oléicole et viticole. On emploi aussi la force hydraulique avec des moulins à aube.
A Trèves notamment, des représentations prouvent l’usage tôt de tonneaux pour le transport de marchandises, tonneau étant une invention gauloise.
Le développement du foncier est aussi visible par les systèmes de centralisation de marchandises : à viennes et à bordeaux ont étés découverts des docs de taille imposante qui démontrent un commerce massif vers le Rhin et les armées du Nord, qui à elles seules justifient une logistique économique conséquent à l’échelle de la Gaule.
Durant l’antiquité la Gaule correspond à des frontières matérialisées : au Nord l’atlantique, au Sud la méditerranée, à l’est les Alpes et à l’ouest les Pyrénées.
Jusqu’à l’époque Césarienne, il s’agissait d’un territoire et de villes sous le contrôle de tributs gauloises.
En 125/124 eut lieu la 1ère conquête romaine de la Gaule : la Narbonnaise, qui correspond à un espace de circulation entre l’Espagne et l’Italie.
Dans cette province eut lieu une révolte matée par Pompée qui pour célébrer sa victoire érigea un trophée dans les Pyrénées, et retrouvé récemment.
Sous César, la Gaule fut conquise, et Auguste acheva cette conquête en annexant quelques districts.
Ainsi eut lieu le partage de la Gaule en 4 provinces :
- la lyonnaise
- l’aquitaine
- la narbonnaise
- la belgique
La cartographie antique explique les raisons de ce partage, en distribuant le paysage de façon schématique entre les mers, les fleuves et les reliefs de façon cubique.
De cet espace fraîchement acquit, l’empire romain dû le transformer et l’intégrer à sa machine d’empire afin de maintenir une cohérence et de pouvoir exploiter ce territoire.
Dans les parties suivantes, nous tenterons de voir les rouages de ce système de « romanisation ».
Le rôle essentiel de l’armée :
Les « limes » correspond à une bande géographique située sur le Rhin et le début du Danube. Il s’agit d’un espace frontière entre l’empire Romain et le reste du monde, la « barbarie ». Cette bande a été une ligne de fortification gigantesque avec des talus, des fossés, des remparts, des tours, mais aussi des fortins et des grands camps, le tout implanté régulièrement. Les camps retranchés pouvaient accueillir une garnison (4000 hommes) voir plusieurs.
Cette militarisation importante d’un espace induit un développement spécifique et important vers un environnement et des quartiers mi civils, mi militaires comme à Strasbourg. Ainsi l’espace se défend et s’acculture.
Une romanisation par le haut : le cas de l’aristocratie :
Rome s’occupe des enfants des classes aristocratiques et met en avant les valeurs de la vie de citoyen romain.
A Saintes (en actuelle Charente maritime, c’était la capitale d’Aquitaine, située sur un axe majeur) il existe un arc de triomphe formé de 2 ponts, l’arc de Germanicus. Gravé dessus se trouve le nom du dédisant (celui qui l’a fait construire et qui le dédie à l’empereur). On apprend qu’il est le petit fils d’un gaulois alors qu’il porte un toponyme à consonance romaine. Cet arc est l’exemple de la romanisation d’une lignée d’origine gauloise, sur 3 générations.
Des axes de communication qui unifient l’empire :
Au Nord de Lyon, les routes sont bornées en lieux alors qu’au Sud elles sont bornées en milles. 1 lieu = 2300 ou 2600 mètres.
Le bornage en lieu démontre l’existence, avant la romanisation, d’un système de mesure.
Enfin le transit terrestre suppose l’implantation d’étapes, bâtiments peints en rouge et qui aujourd’hui encore gardent cette fonction au travers du toponyme en « rouge » (maison rouge…).
Les « civitates » (cités) :
Elles s’administrent elles-mêmes avec le système politique romain (un sénat, des magistrats, un collège).
Elles sont directement en rapport avec Rome et n’ont pas à passer par l’avis ou la juridiction d’une ville voisine (rivale potentielle) grâce à la romanisation.
Un aristocrate, pour garder un statut de privilégié dans sa cité doit s’impliquer financièrement dans la vie quotidienne et dans l’aménagement urbain : il a un devoir d’évergésie : il doit offrir régulièrement et suivant sa fortune des jeux, de la nourriture, des édifices, des armées…
De plus, il doit condition préalable à l’évergésie, posséder une maison dans le pomérium (l’enceinte sacrée de la cité).
En accomplissant l’évergésie, le notable accomplit la romanisation, et l’affiche comme modèle à suivre.
De plus, le succès de l’évergésie en Gaule démontre l’attachement des autochtones à leur région. De cette façon se développa diverses constructions : ensembles cultuels, thermes, théâtres…).
Un homme né esclave avait des possibilités d’évoluer :
- En étant affranchi (par son maître, par l’empereur, en cas de bonne action).
- En étant un lettré et en s’insérant dans le système administratif de la cité.
Un homme né libre peut lui aussi évoluer, par les magistrature, l’armée, l’evergétisme, le commerce…
La diffusion de techniques :
Architecture : développement des constructions en pierre de taille. Apparition du béton romain à base de chaux, de tuileau et ou silex… Ainsi les villes abordent une parure monumentale : Rome se développe et s’étend sur plusieurs hectares en rassemblant 200.000 habitants, apparition de cryptoportiques qui ceinturent des édifices comme des temples ou forums, cas du forum de Bavay, de la maison carrée de Nîmes, de Périgueux.
Dans les campagnes aussi se monumentalise l’architecture.
L’empire est aussi fédéré par une spiritualité commune avec le « culte à l’empereur », et par une culture commune (les thermes, les jeux, le calendrier…)
Le rôle du foncier :
Un élément essentiel à l’empire romain et à sa romanisation est le foncier, la possession de terres agricoles.
Ainsi se développe en Gaule un semi d’exploitations agricoles, qui assimilent en plus de la fonction de production une fonction de luxe et de faste, la pars urbana avec le système des Villas.
Le blé est la base de l’alimentation. Avant la romanisation, les cultures de blé ne permettaient pas la fabrication du pain (peu de gluten donc consommation de bouillies).
La sélection et l’agriculture intensive du blé, mais aussi de fruits et la meilleure gestion du cheptel permettent de nourrir plus efficacement l’empire et les provinces voisines.
L’empire romain développe également la culture oléicole et viticole. On emploi aussi la force hydraulique avec des moulins à aube.
A Trèves notamment, des représentations prouvent l’usage tôt de tonneaux pour le transport de marchandises, tonneau étant une invention gauloise.
Le développement du foncier est aussi visible par les systèmes de centralisation de marchandises : à viennes et à bordeaux ont étés découverts des docs de taille imposante qui démontrent un commerce massif vers le Rhin et les armées du Nord, qui à elles seules justifient une logistique économique conséquent à l’échelle de la Gaule.
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