Les travaux du tramway à Nice conduisent à un chantier de fouilles archéologiques menées par l'I.N.R.A.P. et sous la direction de M. Bouiron.
Cette fouille était en plein air jusqu'au printemps 2007 : la pose des rails a obligé à couler des poutres en béton et une dalle, qui recouvrent la zone fouillée.
Ainsi les archéologues travaillent en sous-terrain, pour abaisser le niveau de fouille de -6m, jusqu'au substrat du paillon :
Nous sommes ici sur la ligne de défense de la ville de Nice. Elle était composé d'un système de fortification imposant qui métamorphosait la ville en citadelle, puissament armée pour repousser et impressionner les rivaux potentiels.
Le long du fleuve du Paion, depuis l'actuelle place Garibaldi jusqu'à la pointe sud-est de la vieille-ville (vers l'avenue des Phocéens) se trouvait un rempart completé de bastions.
Voici quelques vues des murailles :
Au milieu de cette ligne, pour traverser le paion et passer d'une rive à l'autre existait un pont (dit le pont-vieux) régulièrement emporté par les crues et reconstruit.
Un autre accès à la ville existait depuis le Nord, par le bastion St Sébastien (qui porte le nom de la chapelle construite à proximité).
Ici peut etre se trouvait la chapelle St Sébastien/
Cet accès était contrôlé par une tour "pairolière". La construction de la dalle du tram a contraint à rabaisser la hauteur de cet édifice, et à détruire des pans de mur pour faire passer au travers de la tour des poutres.
La partie inférieur, le "fruit" a pu être conservé.
L'accès au bastion Nord se faisait par un système de pont-levis et par un réseau de ponts en connexion par des piles au centre de fossés :
Dans ce système de fortification était également aménagé un système d'aqueduc pour acheminer de l'eau depuis le Nord jusqu'au niveau du palais des ducs de Savoie
Dans un fossé découverte d'éléments en bois :