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La prospection archeologique sous-marine en baie des anges présentée sur Plongeur.com

Le site internet dédié à la plongée sous-marine Plongeur.com présente dans un article la prospection archéologique sous-marine en baie des Anges :




Aussi étonnant que cela paraisse, personne ne sait encore ce que dissimulent les flots le long d’une des plus célèbres avenues du monde : le Promenade des Anglais à Nice ! Quelques plongeurs bénévoles ont décidé de percer le mystère…

C’est en 2005, en plongeant au large d’une plage privée dans la zone de l’anse Saint-Lambert, que l’on a trouvé les vestiges d’un port du XVIe siècle. La structure en pierre, en forme de jetée, n’a sans doute jamais été terminée, mais la trouvaille a fortement intéressé les archéologues locaux. Cette zone, quasi vierge de fouilles archéologiques, peut, selon les premières indications, receler des trésors insoupçonnés. Le DRASSM autorise donc une prospection systématique du fond de la Baie des Anges, de 0 à 40 mètres de fond, sur une bande de 100 mètres de large, dont le responsable scientifique est Stéphane Morabito.


Stéphane Morabito est docteur en histoire ancienne et chercheur associé au CRISES - Montpellier III et au CCJ - MMSH Aix-en-Provence. Il est aussi plongeur et habite près de Nice.
En mai 2009, il a démarré une prospection de la Baie des Anges qui doit s’étaler sur deux ans. La surface à explorer est énorme (l’autorisation de prospection couvre une surface d’environ 25 hectares) et les moyens dont disposent ses équipes sont faibles - pour l’instant.
Le projet d’origine prévoit des moyens techniques importants : un bateau tractant des instruments de relevé comme des sonars et des sondeurs, mais la récession rend les entreprises frileuses et les institutions peureuses. Stéphane doit faire la prospection à l’ancienne : à la palme. Il est aidé par deux équipes formidables venues de la section de l’archéologie sous-marine de l’IPAAM (Institut de la Préhistoire et d’Archéologie Alpes Méditerranée) et le Gazelec omnisports Nice section subaquatique. Les plongeurs sortent une à deux fois par semaine, par groupe de 12, travaillant jusqu’à 10 heures par jour pour cartographier, photographier, faire des vidéos et marquer par des points GPS d’éventuels objets.
Pour l’instant, les équipes de Stéphane n’ont pas le droit de faire de trous, ni de remonter quoi que ce soit. Ils sont aussi limités à 20 mètres de profondeur car les règles de sécurité pour les archéologues amateurs sont plus strictes que celles de la plongée loisir. Cela permet aussi de couvrir la plus grande étendue possible dans le temps imparti. Les plongées jusqu’à 40 mètres sont réservées aux endroits appelés « zones remarquables » comme les caps
Et qu’ont-ils trouvé ?Pour l’instant, Stéphane Morabito ne révèle rien. Il dit simplement : « Nous avons fait des découvertes importantes, mais on n’en parle pas encore. »Il est certain que la révélation de ces découvertes va amener des investisseurs dans le projet…
La plaquette est téléchargeable, en cliquant ensuite sur Baie des Anges. Stéphane espère aussi que le DRASSM organisera des fouilles sur plusieurs des sites que ses équipes ont repérés. Aqualung vient d’accorder un soutien aux équipes de Stéphane, pour le matériel et la communication.

Il flotte désormais un voile de mystère sur la Baie des Anges. Rendez-vous en novembre 2010 pour savoir ce qui s’y cache !

Colloque Histoire et archeologie du Verre - Frejus, 20-21 novembre 09


Les 24èmes rencontres de l’Association Française pour l’Archéologie du Verre se tiendront à Fréjus, les 20 et 21 novembre 2009.
Ces rencontres, qui réunissent spécialistes et amateurs européens, seront l'occasion de présenter l’actualité des recherches portant sur l’archéologie, l’archéométrie et l’histoire du verre, en France et ailleurs, de l’antiquité à la période industrielle.
Les sessions de communications se dérouleront à la Villa Clythia, possession du CNRS sur les hauteurs de Fréjus. Au programme sont également prévues une visite de l’Exposition Verres archéologiques de Fréjus et du littoral provençal au Musée Archéologique de Fréjus et une visite de la verrerie de Biot, de son écomusée du verre, de sa halle des verriers et de sa galerie internationale du verre contemporain.
Vous trouverez ci-joint le programme des Rencontres et des visites prévues.

Les bulletins d’inscriptions sont téléchargeables sur les sites web AFAVerre et Arkaeos.

De Terra Amata au briquet au gaz,380.000 ans d’histoire de la production du feu


Proposition de synthèse de la conférence :
De Terra Amata au briquet au gaz,
380.000 ans d’histoire de la production du feu
Par Bertrand Roussel,
Docteur en préhistoire & directeur des collections de Terra Amata


A l’occasion des conférences de Mémoires Millénaires, voici une synthèse de 400.000 ans d’histoire, depuis les foyers de Terra Amata à nos jours.

En effet, la conquête du feu fût un élément crucial pour le développement de l’humanité.
L’élément du feu permet à l’homme de se distinguer de la nature :
- Avoir de la lumière et changer de rythme, choisir ses moments de veille et de sommeils.
- Occuper des zones trop froides pour une vie sans chauffage : occupations des territoires nordiques.
- Cuisson de la nourriture : manger des aliments non comestibles sans cuisson.
- Changer la nature de matières (céramique, métallurgie…).
- Apports culturels : l’habitat se structure autour du foyer (visible à Terra Amata) et des cultures matérielles émergent (mythes, langages, traditions culturelles).

Les 1ers foyers découverts dans le monde sont vieux de 400.000 ans.
Le feu pouvait être « récupéré » (orages, éruptions, feux naturels permanents) mais aucun indice archéologie ne permet de certifier cette hypothèse.

Le feu peut être fabriqué, et l’ethnologie montre diverses techniques :
- par « friction longitudinale » (comme actuellement en Polynésie)
- par « friction transversale » (sciage)
- par courroie (actuellement chez les papous de Papouasie Nouvelle-Guinée)
- friction par rotation (forêt à main ou forêt à archet comme chez les esquimaux, ou encore avec un forêt à volant, comme chez les Iroquois)
Les traces archéologiques laissées par ces techniques sont très réduites ! Le corpus d’objets disponibles pour l’ensemble de sites préhistoriques est pauvre. Au néolithique, on a découvert quelques éléments pouvant servir au feu. Ce matériel est très présent dans les contextes de sites lacustres, car la conservation est optimisée.

Quels matériaux faut-il pour allumer le feu ?
On pourrait supposer que le forêt doit être en bois dur et la planchette, en bois tendre. Certains textes anciens voir religieux affirment cette idée, en sexualisant la pensée en comparant le forêt à l’homme, la planchette support à la femme, et le feu à l’enfant.
Il faut savoir que pour produire le feu, 2 bois identiques fonctionnent très bien, surtout le couple dur-dur.
A propos des « pierres de feu », le mythe, la réalité :
La percussion de 2 silex ne permet pas de faire du feu. Aucun groupe ethnique ne le fait, aujourd’hui.
Le problème est pratique : la percussion de 2 silex (ou roches dures) produit un flash lumineux (peu chaud), insuffisant pour embraser quoi que ce soit. De plus, impossible de placer quelque chose à enflammer puisqu’il faut qu’il y ai percussion entre les 2 roches.
Par contre, les sulfures de fer permettent une réaction exothermique, avec une étincelle très chaude (900°). Des groupes ethniques utilisent toujours cette méthode.
Le but de la manœuvre est d’obtenir une étincelle chaude, et de la faire tomber sur un corps facilement inflammable, comme l’amadouvier.
Ce champignon de texture dure et ligneuse, semblable à la langue de bœuf, se trouve dans diverses régions (dont PACA).

Les traces archéologiques laissées par ces méthodes sont des sulfures de fer (objet métallique) avec traces de percussions.
Ces indices archéologiques furent datés, et les plus anciens correspondent à l’époque de la grotte Chauvet (-32000).
Durant le néolithique et dans le contexte lacustre de Charavines, on a découvert d’autres sulfures de fer et de l’amadou.
Ötzi, l’homme découvert dans un glacier italien et vieux de 5200 ans avant JC, livre des informations cruciales notamment sur la méthode d’allumage de feu. Il transportait un morceau d’amadou qui contenait des particules de sulfure de fer.

Cela démontre bien que la méthode de percussion d’un éclat de roche dure, comme le silex, sur un morceau métallique contenant des sulfures de fer, était connue et employée durant la préhistoire.

Cette technique a peu évoluée. En effet, depuis -500 jusqu’à la guerre de 14, on a utilisé principalement pour produire du feu, un briquet à silex. L’étincelle tombait sur un morceau d’amadou, et une flamme se formait.
Avant le 17°, on parle de « fusil » ou « foisil » pour évoquer un briquet. Aujourd’hui le mot briquet vient du néerlandais « brik », littéralement « petit morceau » parce que le morceau métallique sur lequel on frappait la pierre était petit ?
Peu après l’invention du fusil, l’extension de la technique permit de fabriquer une arme qui remplaça les mousquets.

Quelques généralités dans le feu de l’action :
Chez Arcimboldo, une allégorie du feu comprend des briquets, amadous, silex, et…allumettes.
Les romains connaissaient le souffre, et l’exploitaient pour allumer le feu, en complément.
Plutôt que d’atteindre que l’étincelle sur l’amadou produise une flammèche, on pouvait déposer l’étincelle sur un morceau de souffre et obtenir rapidement une flamme.

D’autres méthodes pour faire du feu existent : les briquets solaires (supposés durant le siège de Syracuse (-215).
Le briquet pneumatique est un cylindre creux, dans lequel on enfonce vigoureusement un bâton de diamètre calibré pour entrer dans le trou en compressant le volume d’air. Un morceau d’amadou est placé à l’extrémité du bâton. La compression crée une chaleur (comme quand on gonfle le pneu de voiture) et enflamme l’amadou.

But PSG Nice 0-1

Une belle victoire du gym ce samedi soir ! Le PSG connaît sa première défaite à domicile, et Rémy confirme les nouvelles qualités du groupe !

A propos de l'André Malraux, nouveau navire du Drassm


Le site meretmarine présente les caractéristiques du prochain navire de travail du Département de Recherches Archéologiques Subaquatiques et Sous-Marines (DRASSM).
Cet outil était annoncé par le Ministère de la Culture le 30 octobre, à l'occasion d'un colloque à Arles et de l'inauguration de l'exposition des vestiges sortis du Rhône.


L'André Malraux, dont les plans de construction seront achevés à la fin du mois, fera l'objet d'un appel d'offres auprès des chantiers, la livraison étant espérée au second semestre 2012.
Caractéristiques du batiment :
Doté d'une coque en plastique, il mesurera 36.3 mètres de long pour 8.85 mètres de large et 3.2 mètres de tirant d'eau. Affichant un déplacement de 275 tonnes en charge, il disposera d'une propulsion diesel-électrique, lui permettant d'opérer à petite vitesse sans encrasser les moteurs. L'allure maximale est, quant à elle, fixée à 13 noeuds. Capable de loger pour plusieurs jours une petite quinzaine de personnes, l'André Malraux pourra embarquer, à la journée, une équipe de 30 personnes, le nombre de plongeurs pouvant être mis en oeuvre étant porté à 20.
Côté équipements, le futur navire disposera d'une grue et d'un portique d'une capacité de 6 tonnes, lui permettant de mettre à l'eau des engins sous-marins. Ces moyens de levage serviront, en outre, à la traction des matériels remorqués (comme des magnétomètres) et à l'embarquement, sur le pont, de conteneurs spécialisés (logistique, traitement des informations, équipements scientifiques, stations hyperbare...) Doté d'un système de positionnement dynamique, l'André Malraux a, par ailleurs, bénéficié d'une attention toute particulière au niveau de la stabilité, afin de pouvoir travailler dans différentes conditions de mer. Des efforts ont également été réalisés afin de diminuer les coûts. La coque en plastique permettra, notamment, de réduire l'entretien, alors que l'équipage a été optimisé. Le bateaux est, en outre, conçu pour être polyvalent et servir de plateforme mutualisée avec d'autres organismes que le DRASSM. Ainsi, différentes équipes pourront travailler, à bord, sur des tâches différentes. « Ce projet a nécessité trois ans d'études. Nous avons confronté toutes les expériences de la maison, avec des gens qui ont travaillé à la mer entre 10 et 30 ans. Nous nous sommes ensuite rapprochés du bureau d'études Mauric, qui a travaillé sur le projet. Ces travaux ont alors été présentés en interne, pour voir ce que les gens pensaient des solutions proposées, puis nous avons demandé d'avis à l'extérieur, notamment auprès de marins des Phares et Balises, d'hydrographes de la marine ou d'officiers de la Marine marchande. Toutes ces expériences et ces réflexions nous ont permis de faire évoluer le projet et d'aboutir à un bateau robuste, polyvalent et aux coûts réduits », explique-t-on au DRASSM.
Equipage et coût de fonctionnement
La construction d'une unité de conception moderne doit permettre de limiter son équipage à trois personnes. Le choix d'un déplacement léger, grâce à l'emploi de matériau composite, permettra de rester dans la norme des bateaux de moins de 500 tonneaux (UMS) et donc de réduire les contraintes en matière de qualification de l'équipage. Pour bénéficier du dispositif de la loi de 1942 autorisant les navires armés par des personnels de l'Etat à naviguer dans le cadre d'un permis de circulation (statut nettement moins contraignant et moins coûteux pour l'Etat que celui accordé aux marins de la pêche et du commerce), un équipage de fonctionnaires devrait être privilégié, avec un équipage constitué par des personnels du DRASSM. Celui-ci pourra être ponctuellement épaulé par des marins venus d'autres administrations ou établissements publics de l'Etat.
Hors coût d'acquisition (de l'ordre de 6 millions d'euros), la charge financière liée au fonctionnement du nouveau bateau peut être estimée entre 300 et 350.000 euros chaque année, pour un navire maintenu en capacité opérationnelle entre 9 et 11 mois par an, soit 270 à 320 jours de campagne offshore.
Les missions du navire
L'Etat a confié au Ministère de la Culture, par le biais du DRASSM, le soin de gérer administrativement et scientifiquement l'ensemble des biens culturels maritimes de toutes les eaux territoriales françaises (métropole et outre-mer). Le nouveau bâtiment sera donc prioritairement affecté à la réalisation de la carte archéologique sous-marine nationale, aux expertises des épaves de grand fond ou à l'étude des sites les plus menacés. Il servira aussi au soutien logistique des expertises, sondages et fouilles programmées situés dans des contextes maritimes requérant sa présence et fléchées comme prioritaires par le Ministère de la Culture et les institutions représentatives de la communauté scientifique, comme le CNRA et le CIRA.
L'André Malraux, grâce à sa conception, pourra aussi bien travailler sur la bande côtière que sur des zones situées au large. Du bord de la plage aux limites de la Zone Economique Exclusive (ZEE), il pourra mener de « simples » campagnes de prospection, comme des fouilles exhaustives et méthodiques par petits et grands fonds.