Ils parleront ! et ils nous dirons tout !
Ces carreaux, fabriqués à Naples courant XVIIIème siècle constituent un matériel archéologique exeptionnel, tant par leur raffinement (couleurs pastelles, formes très épurées) que par les analyses que l'on peut en faire (ateliers de production, dispersion géographique, raisons de ce dépot au milieu de la rade...).
Et il ne s'agit que d'un type de vestige parmis d'autres :
matériel céramique d'époques antiques, médiévales, modernes, verreries, bois d'accastillage moderne, pipes, monnaies...
Une mulitude d'éléments sont régulièrement découvert. Leur étude pourraît permettre de mieux comprendre la fonction de la rade de Villefranche depuis deux mille ans, et les relations commerciales intra-méditerranée.
Quand au questionnement sur l'origine de ce dépot de carrelage par près de 20 mètres de fond, le responsable /président de l'association Anao (Eric Dulière) propose un scénario :
- Courant XVIIIème siècle, un navire venant de Naples (où il s'est approvisionné en carrelage) prend un coup de vent à proximité des côtes, entre Gênes et Nice. Pour assurer sa sécurité ou par obligation commerciale, ce navire entre dans la rade de Villefranche et se positionne en son centre, en assurant un mouillage est/ouest afin de ne pas trop prendre le vent.
A bord, les objets invendables (cassés ou seulement ébréchés) sont jetés par dessus bord, d'où leur positionnement très vaste, le long d'un axe est/ouest.
Aujourd'hui, on repère les pièces directement in situ :
Puis une fois qu'elles sont étudiées et positionnées, on les remonte.
Le carrelage est nettoyé, puis entreposé en attendant d'être étudié.
On compte aujourd'hui près de 200 pièces entières ou non, réparties en 4 motifs différents.